Guilhem Guirado: « Nous étions quelque peu vexés »

Guilhem Guirado: « Nous étions quelque peu vexés »

Le lundi 12 janvier 2015 à 12:20 par David Demri

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guiradoLors d’un entretien accordé au Midi Olympique, le talonneur Toulonnais Guilhem Guirado est revenu sur la victoire du RCT contre le Racing-Métro 92.

Ce-dernier évoque sa légère blessure au tendon d’Achille et à une cheville, ainsi que de l’importance des matches du mois de janvier. Extrait:

Commençons par prendre de vos nouvelles, vous avez quitté le terrain en boitant ?

Nous arrivons au milieu de la saison, et comme bon nombre de rugbymen, notamment qui évoluent devant, j’ai quelques pépins physiques mais rien de grave. J’ai glacé par précaution mon tendon d’Achille après la rencontre suite à un coup reçu, et je me suis ressenti de mon entorse de la cheville. Voilà pourquoi, j’ai préféré sortir. Dans ce genre de match, il faut être à 100 %. En début de semaine, je vais avoir des soins mais je pense pouvoir postuler pour le match face à l’Ulster.

Quel bilan tirez-vous de ce succès face au Racing-Metro ?

Nous avions la volonté de réussir un gros match et de retrouver le chemin de la victoire. Après notre entame de match plutôt réussie, nous avions revu nos objectifs à la hausse et voulions décrocher le point de bonus offensif. Malheureusement, nous avons connu un petit passage à vide qui a permis aux Franciliens de recoller au tableau d’affichage mais nous sommes satisfaits d’avoir gagné. Surtout que vous avez dû découvrir qu’à

Toulon, après deux défaites, le club est au bord de la crise ?

À Perpignan aussi, on déteste perdre. Mais c’est vrai que cette semaine, on a senti chez Bernard qu’il ne fallait pas perdre ce match. Qu’il lui tenait à coeur. J’ai aussi pu m’apercevoir qu’avec le Racing, il y avait une certaine rivalité entre les deux équipes. Que ce match était un rendez-vous particulier. Et puis le groupe essuyait les critiques depuis trois semaines et avait envie d’y répondre par une belle prestation sur le terrain. Tout le monde a haussé le niveau comme si c’était un match de phase finale. Nous étions aussi contents de retrouver Mayol, on sait qu’à Toulon le public joue son match, pousse derrière nous.

La mêlée toulonnaise a été pas mal chahutée ces dernières semaines, critiquées même. Comment a réagi le cinq de devant ?

Nous étions quelque peu vexés. Nous avions affronté des grosses mêlées. À Montpellier, nous avions rivalisé et nous étions sortis frustrés de ne ramener qu’un point. Alors oui, on voulait se reprendre. Vous savez, des joueurs comme Hayman, Botha et Williams savent faire leur autocritique et ne ratent jamais deux fois leur match. On souhaitait aussi s’étalonner face au Racing, car ils sont toujours performants dans ce domaine.

Vous-mêmes, vous affrontiez un concurrent direct pour le XV de France ?

Je sais pertinemment que tu ne peux exister que dans le collectif. Je connais bien Dimitri Szarzewski, je connais le grand compétiteur qu’il est. Je savais qu’il allait vouloir prendre le dessus, je me suis préparé en conséquence et il fallait que je fasse abstraction de notre duel. Après, ce qu’en pensent les sélectionneurs est indépendant de notre volonté. On doit donner le meilleur de nous-mêmes et c’est à eux de trancher.

2015 s’annonce comme une année avec beaucoup de rendez-vous importants aussi bien avec Toulon qu’avec le XV de France ?

Je pense à l’avenir bien sûr, que certaines choses sont dans un coin de ma tête, mais je suis aussi rattrapé par le présent. Mon quotidien, cette semaine, c’est l’Ulster. On va aborder une quinzaine décisive pour notre avenir dans cette compétition. Après, oui je sais que jeudi il y a la liste du groupe France qui doit tomber. Je vais surveiller ça mais je suis pour le moment focalisé sur un mois de janvier où Bernard nous a demandé de remporter tous nos matchs pour revenir dans les clous.

Avez-vous l’impression d’avoir changé depuis que vous avez signé à Toulon ?

On me pose très souvent cette question. Je crois plutôt que c’est votre regard qui a changé sur moi.

Mais vous êtes devenu le titulaire au talonnage avec le XV de France quand il y a à peine douze mois, vous n’étiez plus appelé ?

J’ai saisi une opportunité en juin dernier, je ne suis surtout pas installé. Tout va très vite dans un sens comme dans l’autre. La remise en question doit être quotidienne et tout passe par le collectif

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1 Commentaire

  1. bison25 12 janvier 2015 at 13h- Répondre

    Bonne initiative et décision de ta part GUILHEM . C’est ça aussi savoir être professionnel , c’est parfois ne pas prendre de risque pour vite retrouver son poste et penser au futur à venir de son équipe . Car nous avons tous besoin de ton talent.