Guilhem Guirado: « Il y a à Toulon cet esprit de victoire à tout prix, d’être les meilleurs »
Guilhem Guirado: « Il y a à Toulon cet esprit de victoire à tout prix, d’être les meilleurs »
Le mercredi 29 avril 2015 à 11:19 par David Demri
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Guilhem Guirado, le talonneur international de Toulon, explique les raisons du succès d’une équipe dans laquelle il s’est parfaitement intégré.
Il s’est affirmé, toute la saison, comme le talonneur titulaire en équipe de France, même s’il reste méconnu du grand public. Guilhem Guirado (28 ans, 31 sélections) est aussi devenu le fer de lance du pack toulonnais dès sa première saison au RCT. Champion de France en 2009 avec l’USAP… face à Clermont, Guirado voudra coiffer sa première couronne européenne samedi à Twickenham, contre Clermont. Mais d’abord, il fêtera les trois ans de sa fille Maylis (née un 28 avril) cet après-midi avec ses coéquipiers…
« Depuis le début de la saison, vous dites : ‘’Je suis venu à Toulon pour ça : gagner des titres. » Voilà, on y est…
– (Il sourit.) Je suis très content de notre parcours, mais je suis focalisé sur le match à venir. Je ne serai ravi que samedi soir, après la finale, si on a gagné. Sinon… Je suis venu pour jouer des matches comme ça, d’accord, mais d’abord pour les gagner.
Vous avez une pression du genre : si vous ne gagnez pas samedi, ce sera forcément moins bien que les deux années précédentes ?
– Je ne pense pas du tout à ça. Je me suis fondu dans un collectif qui a gagné et qui continue à vouloir le faire, qui a créé pour ça son histoire tout au long de la saison. Il y a à Toulon cet esprit de victoire à tout prix, de toujours vouloir gagner, d’être les meilleurs. C’est ce qui est transmis quand tu arrives dans le groupe. S’ils ont réussi tout ça, c’est que forcément il y a un lien. Tu t’en imprègnes au fur et à mesure. Quand tu perds, ici… (Il réfléchit.) Ce n’est pas dramatique mais personne n’aime ça : le staff, les joueurs, même ceux qui ne sont pas sur la feuille de match. Si on prend l’exemple du week-end dernier, à La Rochelle (défaite 32-29), tout le monde était vraiment frustré. Chez moi, devant la télé, j’étais fou !
Plusieurs joueurs (J. Smith , Habana, Botha, Williams) ont gagné la Coupe du monde, les autres beaucoup de trophées, et personne ne se la coule douce…
– Tout est corrélé, c’est vraiment l’état d’esprit qui règne. C’est apporté par le staff, les joueurs, tout un club en fait. On pourrait rappeler le parcours de tous les joueurs, mais une fois que tu y as goûté, tu as envie de continuer, de prolonger le succès. On veut gagner le maximum de compétitions.
Mourad Boudjellal, votre président, a fixé comme objectif le triplé en Coupe d’Europe pour marquer l’histoire. À titre personnel, c’est aussi ce que vous voulez faire ?
– Je suis une pièce rapportée (sourire), mais c’est un travail de longue haleine. Ça fait plusieurs années que les Toulonnais sont performants et réguliers dans les phases finales. Je ne vois pas pourquoi ça ne continuerait pas. Tout le monde a fait des efforts. Le président a mangé son pain noir pendant pas mal d’années pour construire une grande équipe. Il a réussi. J’espère que cette année, et avec pas mal de Français alors que certains nous décrient(sourire), on va réussir à gagner cette nouvelle Coupe d’Europe.
L’arrêt en fin de saison des Botha, Hayman, Williams, c’est une vraie source de motivation ?
– (Il sourit.) Je veux surtout gagner pour moi et pour l’équipe, qui a travaillé très dur cette année. Mais c’est un levier dans la préparation, dans le fait qu’on est conscients que des joueurs ont marqué ce club en donnant les premiers trophées en Coupe d’Europe. Mais ça ne sert à rien d’appuyer forcément dessus toute la semaine. C’est le groupe des quarante joueurs qui doit être récompensé, pas seulement ceux qui partent, même si on est honorés d’avoir joué à côté d’eux.
Bernard Laporte, sur un plan personnel, vous a-t-il apporté quelque chose de particulier ?
– Voir le rugby de façon assez simple mais très précise. Il faut très, très bien faire les choses les plus faciles. C’est parfois un peu négligé, mais c’est la base de ce sport. Avec énormément de pression et d’adversité, parfois on déjoue, on ne sait pas pourquoi. Bernard nous fait prendre conscience du pourquoi du comment.
Beaucoup de joueurs se sont retrouvés samedi soir pour le combat du boxeur Faïsal Arrami (un enfant de Toulon, qui effectuait son retour sur les rings chez les lourds lors d’un gala international, avec une victoire aux points sur le Roumain Bot), ceux rentrés en avion de La Rochelle comme ceux restés à Toulon. C’était une obligation ?
– Pas du tout. C’était un combat à Toulon, avec un copain qui boxait. On avait envie de se divertir, d’être autour de Faïsal.
Pour tisser du lien social, vous organisez des barbecues ensemble sans arrêt ?
– Non, non. Mais on a la chance d’avoir un réfectoire au centre d’entraînement qui nous permet de manger tous les jours ensemble. Ça rigole un peu dans toutes les langues, ça déconne. J’essaie d’améliorer mon anglais… Et je parle aussi en catalan (sourire). Je pourrais vous sortir un bon moment partagé ou une discussion avec chaque joueur. Et c’est vrai, finalement, qu’on est souvent ensemble. Il y a l’anniversaire des enfants, par exemple.
C’est-à-dire ?
– On organise des anniversaires, en dehors du club. C’est le quotidien de la vie. Aujourd’hui(ce mercredi), par exemple, on fête les trois ans de ma fille Maylis à la maison. On prépare un petit goûter, un truc sympa, quoi, comme font beaucoup de parents. Il y aura pas mal de joueurs avec leurs enfants. Ce sont les amis de Maylis, elle les voit au stade Mayol pour les matches. Il y aura quasiment tout le monde chez moi ; on fait plaisir aux enfants et ça nous fait couper du rugby. On est vraiment bien à Toulon avec ma femme, et ça se passe très, très bien pour le rugby. Je m’épanouis, ici.
Cette finale est aussi un match dans le match avec Kayser, le numéro 1 contre le numéro 2 des talonneurs français…
– (Il coupe.) Non, non, non. Ça c’est vos trucs (de journalistes), uniquement à vous ! Ce sera vraiment un duel, en face à face, mais entre les deux patrons de la conquête.
Mais ce n’est pas une motivation de jouer contre Benjamin, les talonneurs s’affrontant directement ?
– Oui, mais sans jouer sa carte personnelle non plus, sans focaliser sur lui. C’est le huit de devant qui doit en sortir gagnant.
– Sur la première mêlée, il peut y avoir des grimaces, de l’intox ?
– (Étonné.) Plus de l’appréhension que de l’intox. Tu penses à un seul truc : que ça se passe bien pour ton huit de devant. Je ne suis pas quelqu’un de négatif mais, disons, prudent. C’est mon caractère. Je ne m’enflammerai jamais. C’est comme cette semaine, si je dois parler, j’aurai mon mot à dire sur certains réglages. Mais je ne vais pas philosopher, ce n’est pas ma nature.
Où étiez-vous le jour de la finale de Coupe d’Europe 2013 Toulon-Clermont (16-15) ?
– À la maison avec mes amis de Perpignan, dont Pedro (Jean-Pierre Perez). Le match ? Je me souviens vaguement (sourire). Je m’occupais des grillades, dehors…
Source: lequipe.fr
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Avec 23 esprits comme cela : » Que peut bien t il leurs arriver ?:-) » RIEN !. A part une :victory: et leur troisième trophée tant convoité .