Guilhem Guirado: « Avec Bernard Laporte, j’ai retrouvé un entraîneur ultra-exigeant »

Guilhem Guirado: « Avec Bernard Laporte, j’ai retrouvé un entraîneur ultra-exigeant »

Le lundi 23 mars 2015 à 13:33 par David Demri

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guilhem-guirado-13-09-2011-conference-de-presse-de-l-equipe-de-france--coupe-du-monde-de-rugby-2011---20110915091812-8794Interrogé dans les colonnes du Midi Olympique, le talonneur Toulonnais Guilhem Guirado a évoqué le match des Bleus contre l’Angleterre et son évolution depuis ces-dernières années.

Il fait le point. Extrait:

Quel sentiment vous habite au lendemain d’un tel match ?

C’était une grande rencontre, avec une très grande intensité. Les Anglais avaient décidé de mettre beaucoup de rythme. Ils ont joué libéré, comme nous qui avions laissé la peur au vestiaire. C’est dommage d’avoir encaissé autant de points, de finir une nouvelle fois derrière les trois nations de tête. Pour autant, l’état d’esprit et l’envie d’avancer
ensemble doivent nous servir.

Est-ce un Tournoi qui comptera dans votre carrière ?

Forcément, c’est le premier que je fais en entier. Cela va faire un an que j’enchaîne en équipe de France. C’est plus facile pour poursuivre dans les axes de travail que je me suis fixés. Mais les résultats sont décevants alors il n’y a pas de raison de s’endormir…

En quoi cette quinzaine a-t-elle été importante ?

Après notre déconvenue face aux Gallois, il y a eu une prise de conscience du groupe. Il fallait arrêter de se cacher
derrière le collectif et chacun devait aussi faire des efforts supplémentaires. Sur ces deux derniers rendez-vous, les émotions étaient exacerbées mais un peu de lumière est venu. On ne va pas s’enflammer après avoir pris 50 points à Twickenham mais il semble que nous sommes sur la bonne voie.

Comment expliquer votre montée en puissance au plan personnel ?

C’est un tout. Le staff des Bleus me permet d’enchaîner les matchs et je peux me focaliser sur la préparation de la Coupe du monde. Et puis, je suis reconnaissant du travail physique réalisé à Toulon. Avec Bernard Laporte, j’ai aussi retrouvé un entraîneur ultra-exigeant qui ne laisse rien passer. Je retrouve les impératifs du haut niveau préconisés par Jacques Brunel quand il entraînait l’Usap. En plus imagé parfois, avec un ton plus énervé… Pour nous, joueurs, même si cela peut parfois être difficile, c’est bénéfique.

Le talonneur est-il aussi le patron du «cinq de devant» ?

(il coupe, N.D.L.R.) Un talonneur ne doit jamais oublier que sans ses piliers et ses deuxième lignes, il n’est rien ! Avec l’âge, l’expérience, je perçois mieux les exigences et les responsabilités du poste. Mais être un leader, c’est d’abord ne pas oublier d’être humble.

Le symbole de votre évolution n’est-il pas cette passe décisive que vous réalisez sur l’essai de Maxime Mermoz ? Il y a un an, vous n’auriez jamais osé tenter un tel geste, non ?

Je ne jouais pas à l’époque… Sur le coup, c’est un fait de match. Nous étions en retard au tableau d’affichage et c’est
des gestes à tenter surtout dans les zones de marque. Si je ne le tente pas là, je ne le ferai jamais.

Était-ce un rêve d’être le numéro un des 2, sachant qu’il n’y a pas si longtemps vous étiez catalogué comme éternelle doublure du duo Kayser-Szarzewski ?

C’est une suite logique. À un moment, je n’avais que des petits bouts de match à jouer. Je ne me suis servi de cette frustration pour bosser. C’était une source de motivation formidable. Je n’avais rien à réclamer, je devais juste attendre que l’on me donne une nouvelle chance, et savoir la saisir.

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2 Commentaires

  1. PatD 23 mars 2015 at 16h- Répondre

    Bravo GUILHEM ton travail est recompensé continue à nous faire plaisir en EDF et au RCT et merci pour tout ce mal qu tu te donnes

  2. Fab83 23 mars 2015 at 23h- Répondre

    Enorme joueur!