Initialement, les internationaux Français du Stade-Toulousain ne devaient pas être en mesure de disputer ce match de la 16ème journée du Top 14 contre le Racing 92, programmé ce samedi soir.

Mais plusieurs joueurs Toulousains du groupe France ont été contaminés par le Covid-19 la semaine dernière, incapables donc d’intégrer le groupe France pour cette première semaine de stage.

C’est ainsi que le staff du club de la Ville Rose va finalement pouvoir aligner plusieurs de ses internationaux Français pour affronter les Franciliens, on pense notamment à Antoine Dupont, Romain Ntamack, Cyril Baille, Anthony Jelonch ou encore François Cros.

Et c’est avec une certain pression sur les épaules que les Toulousains vont affronter le Racing 92. Et pour cause, les hommes d’Ugo Mola sont 4ème au classement avant ce match face aux Franciliens. Surtout, les Toulousains restent sur deux défaites consécutives en Top 14.

Interrogé en conférence de presse, le centre Toulousain Sofiane Guitoune s’est confié sur la forme actuellement de Toulouse. Extrait:

« Cette période est un peu compliquée à gérer physiquement et mentalement. D’habitude, on reçoit nos plannings d’entraînement assez tôt. En ce moment, c’est plutôt du jour au lendemain. On prend beaucoup de précautions avec le Covid-19. Par exemple, le lundi, on se fait tester très tôt le matin et on attend les résultats pour savoir si on peut s’entraîner ou pas dans l’après-midi. Pareil en milieu de semaine. À chaque fois, c’est la loterie.

Les repères collectifs, on les a. La difficulté sera plutôt physique. Quel est notre état de forme ? Comment va-t-on tenir ? Là, depuis quinze jours, les entraînements sont plutôt bizarres.
On se bat contre une maladie, contre des règles qui changent en permanence. Est-ce qu’on peut sortir plus forts de tout ça ? Je n’en sais rien. »

L’entraîneur des avants Toulousains, Jean Bouilhou s’est également confié. Extrait:

« Le bateau tangue, on est dedans et on tient la barre pour continuer à tirer droit. On fait avec les aléas. Il y a des mecs qui sortent du groupe, d’autres qui reviennent, on s’adapte. Mais je crois que la part d’inconnue à laquelle nous sommes confrontés peut se compenser par un surplus d’envie et de cohésion. Après, c’est sûr que ce n’est pas une préparation idéale à ce qui nous attend.

Il faut vite basculer sur cette période de doublons qui s’annonce vraiment intense. Ce premier match peut donner le ton de ce qui suivra. C’est une période qui peut nous réussir, comme ça a déjà été le cas dans le passé. Il n’y a donc pas de raison d’en avoir plus peur que ça. Ce sera aussi l’occasion de voir des joueurs, et en particulier des jeunes, qui rongent leur frein en temps normal, quand tous les internationaux sont là. Ils auront l’opportunité de se montrer, d’exister. On va vraiment voir ce qu’on a dans le bide durant ces six prochaines semaines. »