Mais quelle bête bien pu piquer le journal régional Var-matin ce samedi ?

En UNE de son édition de samedi, le journal régional titre « Faut-il raser le Stade Mayol ? »

Il n’en fallait pas plus pour créer la polémique sur les bords de la Rade.

Dans son édition du jour, Var-matin explique que la présence du Stade Mayol dans le centre Ville de Toulon n’a pas que des avantages.

L’auteur de l’article recensent ceux qui sont « pour » détruire le Stade Mayol et ceux qui sont « contre ».

Il avance quelques arguments pour les deux camps.

Interrogé sur le sujet, l’ancien président du RCT, Mourad Boudjellal s’est confié. Extrait:

« Le Stade en centre-ville, pour moi, ça voulait dire que les gens allaient boire ailleurs et venaient pisser chez moi. Cela limite les recettes car les gens consomment à l’extérieur et cela entraine des coûts, au niveau du parking mais aussi des réceptions avec la location du Palais Neptune.

Déjà, un Stade de 30 000 places il faudrait le remplir. Ce qui implique d’avoir une équipe qui tourne, voire deux avec le foot. Voire trois avec le basket si on réalisait une sorte d’arena. Ensuite, il y a la question du coût. Même si effectivement, en vendant Mayol et Bon Rencontre à des promoteurs, on devrait dégager pas mal d’argent.

Après, il est difficile de toucher à un monument comme Mayol, ou sinon il ne faut pas vouloir se présenter aux élections derrière.

Au cours de nos déplacements en Coupe d’Europe, j’ai eu l’occasion de visiter avec Hubert Falco des stades mythiques et à chaque fois, à la fin, il disait la même chose : « il n’y a rien de plus beau que Mayol ».

Une chose est sûre : cette question posée par Var-matin n’a pas du tout était du goût des Fils de Besagne.

Via leur président, l’association de supporters du RCT a répondu à Var-matin sur les réseaux sociaux. Extrait:

PARDON ?

Cette question provocatrice, publiée en une du plus important quotidien local du département, est une hérésie totale à plus d’un titre.

Le Stade Mayol c’est notre patrimoine commun. Ce sont 105 ans d’une passion partagée, d’une Histoire mutuelle entre un club, son peuple et sa ville. Mayol, c’est le théâtre de nos de nos plus grandes joies, de nos plus grandes peines, de nos espoirs, de nos désillusions. Mayol c’est bien davantage que du béton, des sièges et une pelouse. Mayol c’est notre demeure.

Son positionnement en plein coeur de ville constitue un lien privilégié et indéfectible pour les Toulonnais à leur club, sa grandeur, son mythe. Quitter Mayol pour une enceinte ultra moderne en périphérie de la ville, loin de tout, loin de nous, reviendrait à créer une barrière supplémentaire entre le RCT et ses supporters. Cela sonnerait le glas des moments conviviaux en avant-match et estomperait ce sentiment d’appartenance de son peuple qui ne se reconnaîtrait pas dans une « arène » impersonnelle, uniforme, insipide.

« Faut-il raser le Stade Mayol ? », assurément pas, faut-il s’inquiéter que Var Matin puisse poser une telle question en une, là, le débat est ouvert.

D’autres supporters du RCT ont pesté contre cette UNE.