Grégory Alldritt se confie sur sa non-sélection pour le dernier match du XV de France contre l’Argentine !
Grégory Alldritt se confie sur sa non-sélection pour le dernier match du XV de France contre l’Argentine !
Le vendredi 6 décembre 2024 à 11:27 par David Demri
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Le troisième ligne Rochelais Grégory Alldritt s’est longuement confié via Sud-Ouest pour évoquer la forme du Stade Rochelais mais également ses prestations du moment.
Dans un premier temps, il rappelle que le groupe Rochelais travaille toujours très dur. Extrait:
On a alterné les hauts et les bas. Arriver à rester au sommet, c’est le plus difficile dans le sport de haut niveau. On travaille dur, c’est la seule variable que l’on maîtrise. On se rend compte que les performances varient sur l’attitude, c’est ce qui est dommage. Ça doit nous pousser à regarder les choses de manière plus large. À ne pas travailler que sur les matchs, mais aussi sur nos semaines pour faire en sorte d’avoir beaucoup d’énergie du lundi au samedi. On doit essayer de créer une dynamique. À ce titre, la coupe d’Europe peut amener quelque chose de différent. Ça peut lancer notre saison, comme ça a souvent été le cas par le passé.
Il refuse de dire que le groupe Rochelais ressent une forme d’usure. Extrait:
Non. Il y a eu de la fraîcheur sur cette saison, avec une très bonne préparation physique. Ce n’est pas la première année qu’on recherche notre rythme de croisière. Et c’est souvent en décembre qu’on le trouve.
Concernant sa forme sur le plan personnel, il réagit. Extrait:
Ce qui est sûr, c’est que j’ai redoublé de travail. Je commence à retrouver les standards qui étaient les miens au cours des quatre dernières années. Je me sens très bien physiquement. Maintenant, il faut que je « matche » sur des matchs de très haut niveau. La Coupe d’Europe, ça va être très bien pour moi. Je ne suis pas inquiet pour la suite : quand je suis bien physiquement, mon rugby suit.
Que ce soit sur les vitesses, mon poids, la matière grasse, mes données de musculation, de GPS. Là-dessus, je suis très bien. Après, à l’image de l’équipe, je dois retrouver de l’énergie et de la confiance dans le jeu.
Il ne cache pas avoir connu une forme d’usure mentale et physique après le Mondial. Extrait:
C’est possible. C’est pour ça que j’avais pris ces deux mois. Après tout ça, il a fallu relancer la machine. J’ai eu la chance de ne pas avoir eu de grosse blessure – je touche du bois – ou de baisse de forme depuis que je suis au haut niveau. Là, j’en subis une. Mais je ne suis pas inquiet, je vais « remonter » mon niveau. Je vais retrouver mon énergie, mon « work rate » comme on dit en anglais (NDLR, productivité). La répétition des tâches, c’est ce qui me plaît le plus.
Ce qui est différent, c’est que je n’étais pas prêt en avril. J’étais totalement conscient de cela. Je me suis remis à travailler, c’est pour ça que j’étais beaucoup mieux sur les derniers matchs de la saison. J’ai fait en sorte d’essayer d’améliorer mes déplacements : c’est réussi, je trouve que j’ai encore beaucoup d’activité sur le terrain. Même si je dois être plus efficace.
Il revient ensuite sur sa mise hors groupe pour le dernier match du XV de France contre l’Argentine. Extrait:
Au final, ça s’est plutôt bien passé parce que ça a très bien été amené. J’étais plutôt d’accord avec ce que le staff m’a dit. J’ai déjà été « challengé » par le passé, et j’avais réussi à revenir à force de caractère et de travail. Je vais tenter de faire pareil. Ça commence en club avec ce qui arrive en cette fin de semaine. J’ai hâte de retrouver les terrains, je serai prêt pour ce qui arrivera plus tard.
Il réagit aux critiques dont il est victime. Extrait:
Pendant quatre ans, j’ai beaucoup lu ce qui se disait pour être honnête. Mais je ne me suis jamais senti au-dessus des autres, j’ai gardé les pieds sur terre. Et même si, aujourd’hui, je lis des critiques, je fais la même chose. Je ne me mets pas la tête au fond du seau. Tout le monde pense me connaître mieux que moi, mais je reste le mieux placé. Je me fais confiance, tout en restant lucide. Ce qui se dit m’importe peu. C’est plus pour mes proches ou mes amis qui se font du souci en lisant ça. Je sais où j’en suis et où je veux aller.
Il ne faut pas avoir peur de s’ouvrir et de se dire les choses. Il n’y a pas de honte à être bon à certains moments et moins à d’autres.
Il indique ne pas être gavé par le rugby. Extrait:
Non. Je suis encore passionné par ce sport, par les émotions qu’il me procure. Et, surtout, je n’ai gagné « que » deux Coupes d’Europe (2022, 2023) et un Grand Chelem (2023). C’est déjà très bien, je le sais. Mais j’ai trop faim pour me dire que ça suffit.
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