Ce samedi à 21h05, Toulon affronte les Maritimes de La Rochelle dans un match de barrage dont l’issue désignera le prochain adversaire de Toulouse en demi-finale à Bordeaux.

Le stade Félix-Mayol, où « tout est différent », n’a pas été le théâtre d’un barrage de Top 14 depuis la défaite contre Lyon (19-19 après prolongations) en 2018, un match qui avait coûté sa place à Fabien Galthié. Depuis, le triple champion d’Europe (2013-2015) a traversé une longue période sans phase finale. Ce samedi, il accueille La Rochelle, une équipe qui a peiné à trouver une dynamique cette saison.

En revanche, le RCT dirigé par Pierre Mignoni a bâti son élan autour de la deuxième meilleure attaque (704 points) et la troisième meilleure défense (519 points concédés) du championnat. Avec le retour de Baptiste Serin, leur stratège blessé, et un pack d’avants redoutable, Toulon semble prêt. Mais La Rochelle, connue pour son pack puissant, se repose souvent sur ses avants.

L’affrontement devrait se jouer en grande partie devant, malgré la qualité des lignes arrière varoises. « Ce sera un combat de titans« , prédit Grégory Alldritt via Sud-Ouest. « Ça va taper très fort devant. Ils ont une très grosse conquête, nous aussi. Il y aura des espaces derrière, où ils ont des joueurs de grande qualité et nous aussi… Ce sera un bras de fer de quatre-vingts minutes.

Je ne pense pas que ça va se jouer à l’expérience, ce sera plus à celui qui va réussir à mettre le plus d’intensité et la canaliser du mieux possible. Ça va taper très fort devant. Ils ont une très grosse conquête, on a une bonne conquête. Il va aussi y avoir des espaces derrière, où ils ont des joueurs de grande qualité et où on a des joueurs de grande qualité… Ça sera assez complet mais ça va être un bras de fer pendant quatre-vingts minutes.

Il faut pouvoir utiliser l’énergie des joueurs au bon moment, c’est peut-être quelque chose qu’on avait délaissé ou qu’on faisait moins bien. On essaie de repartir sur nos bases, ce qui a fait nos forces. »

De son côté, le technicien Sébastien Boboul l’affirme : son équipe est capable de tout, dont s’imposer en barrage contre Toulon à Mayol. Extrait:

« Quand tu n’es pas confiant, le plus facile, c’est de taper le plus loin possible et de s’appuyer sur ce qu’on fait de mieux : défendre. Ça ne marche pas trop mal. Notre équipe est capable de tout, du meilleur et parfois du pire. Si tout le monde est à son niveau, forcément les autres nous craignent. Si on est au faible niveau qu’on a eu cette année, un peu moins, convient l’ancien arrière. Mais quand on arrive en phase finale, toutes les pendules sont remises à zéro. »

Lors de la saison régulière, les deux équipes avaient présenté des formations remaniées lors de leurs déplacements respectifs à Toulon (25-23 en janvier) et à La Rochelle (27-17 fin avril). Cette fois, les équipes aligneront leurs meilleurs éléments, malgré l’absence de plusieurs cadres tels que Dany Priso, Anthony Etrillard, Matthias Halagahu, Esteban Abadie pour Toulon, et Pierre Bourgarit, Thomas Lavault, Ultan Dillane, Levani Botia, Paul Boudehent, Matthias Haddad-Victor et Louis Penverne pour La Rochelle.

Les deux équipes présentent des similitudes notables, au-delà de leur puissance physique. Elles sont dirigées par des troisième-lignes internationaux ayant porté le brassard chez les Bleus (Charles Ollivon pour Toulon et Grégory Alldritt pour La Rochelle), et possèdent des joueurs internationaux à tous les postes, tant dans le XV de départ que sur le banc. Le duel entre les deuxièmes-lignes, David Ribbans pour Toulon et Will Skelton pour La Rochelle, promet d’être un des moments forts du match.