Alors que la canicule brûle Bordeaux, il a insisté sur la fraîcheur.  «Ce fut une semaine très studieuse, avec beaucoup de récupération. On a eu besoin de quatre jours pour encaisser physiquement mais surtout mentalement ce barrage (face au Racing Metro, vendredi dernier), qui était très intense. On y a laissé beaucoup d’énergie. On a juste effectué deux entraînements très légers, sans trop changer nos habitudes. Face à Toulon, on ne va pas fermer le jeu pour s’économiser sous la chaleur…»

Gonzalo Quesada, psychologue, a appuyé sur les boutons de la préparation mentale. «Ce serait très médiocre de se dire : «Bon, on est en demie et Toulon ; c’est très trop gros, on ne tente même pas.» En fait, Toulon, on y pense depuis longtemps. Les joueurs sont conscient de la taille du challenge. Ça nous aide, car il n’y a aucun relâchement possible.»

Le coach du Stade Français oscille entre deux sentiments. S’appuyer sur les deux victoires (aller et retour en phase régulière) ou considérer qu’il s’agit d’une rencontre à part. Quesada a tranché : «C’est la première fois qu’on va rencontrer le vrai Toulon. Nos deux victoires, cette saison, n’ont pas été acquises face au vrai champion de France et d’Europe. C’est comme si on ne les avait pas rencontrés.»

Jeudi après-midi, l’ancien adjoint de Marc Lièvremont durant le Mondial 2011, a levé un voile sur les intentions de son équipe. Morceaux choisis : «On peut construire quelque chose pour contrer le rouleau compresseur toulonnais qui monopolise la balle. On essaye de ne pas se focaliser sur leur défense, car elle n’a pas vraiment de point faible. Mais plutôt d’insister sur nos point forts sans se casser la tête avec des stratégies particulières.»

Pas question de s’exposer inutilement

Gonzalo Quesada, fin connaisseur du rugby varois pour avoir porté le maillot du RCT, sait qu’un «match de phase finale tourne autour de la conquête, de la défense et de l’occupation du terrain.» Surtout qu’en face, il y aura le duo Giteau-Hernandez, «pied gauche, pied droit, note le Parisien. Ça donne beaucoup plus de solutions. Il faudra bien assurer la couverture du terrain. De notre côté, on ne va pas s’exposer face à une équipe qui possède une défense aussi bien huilée.»

Visiblement, le Stade Français a décidé de partir en réduisant la voilure. «En première mi-temps, on a des schémas assez précis, avec de l’alternance, ce qui est logique. On ne peut pas jouer tout le temps sans discontinuer. Il s’agit plutôt d’exprimer le meilleur de notre jeu au bon endroit et au bon moment, conclut Quesada. On ne va pas jouer à la baballe au risque de perdre confiance en prenant des tampons et d’offrir des turn-overs.» Paris a donc bien identifié les points forts varois.

Source: lequipe.fr