Le manager du Stade-Français Paris, Gonzalo Quesada s’est longuement confié via Le Figaro pour évoquer les propos à caractère raciste publié par son joueur Pablo Matera en 2011, sur Twitter.

Au moment où il a appris l’information, le coach Parisien a immédiatement contacté son joueur pour lui demander des explications. Extrait:

« J’avoue que, pendant quelques jours, j’étais extrêmement choqué. Je lui ai aussitôt envoyé un message en lui disant que nous avions besoin de parler parce j’avais du mal à comprendre ses propos. J’ai découvert Pablo en 2018 avec les Pumas. Et j’étais admiratif de l’homme qu’était Pablo Matera. »

Le technicien Parisien trouve néanmoins des circonstances atténuantes à l’international Argentin. Extrait:

« En parlant avec lui, j’ai réussi à comprendre un peu plus le contexte. D’abord Twitter en 2011, ce n’est pas ce que c’était aujourd’hui. Ensuite, c’était des gamins, des lycéens de 17 ans très très cons qui cherchaient à écrire la connerie la plus grosse pour s’amuser. Il est important de comprendre également que la signification de certains mots n’est pas la même quand on le traduit. Il n’y avait pas de racisme là-dedans. C’était juste des blagues sans prendre conscience de leur absurdité. »

Il concède que son joueur est couvert de honte depuis cette affaire. Extrait:

« Il a beaucoup de honte par rapport à ça, beaucoup de regrets. Il ne se rappelait plus toutes les conneries qu’il avait écrites mais se souvenait que, sur tous les sujets, c’était n’importe quoi ce que lui et ses copains écrivaient. »

Pour conclure, Gonzalo Quesada indique que certains joueurs de l’effectif Parisien n’ont pas encore pardonné à Pablo Matera. Extrait:

« Je lui ai dit qu’il ne fasse pas d’illusions. Le processus est enclenché mais ça va prendre du temps… La plupart des joueurs ont compris que des erreurs de jeunesse, plus ou moins connes, chacun en a fait. Beaucoup ont accepté ses excuses, lui ont pardonné. Mais, pour certains, ça va prendre plus de temps. A lui de faire le nécessaire pour se rapprocher d’eux. »