Dans quel état d’esprit êtes-vous à la veille de cette demi-finale tant attendue pour le club ?

Gonzalo QUESADA: On a eu besoin de trois-quatre jours avant d’encaisser mentalement et physiquement surtout le barrage. C’était un match très intense, on a laissé beaucoup d’énergie. On a consacré les trois-quarts de la semaine à la récupération, avec des entraînements très légers. On a vraiment essayé d’évacuer le match pour nous préparer sereinement. Petit à petit, on commence à prendre conscience de la taille du défi qui arrive. On ne change pas trop nos habitudes, en essayant de savourer ce qui nous arrive avec beaucoup d’enthousiasme, sans nous mettre trop de pression.

Pourquoi avoir reconduit les vainqueurs du barrage face au Racing-Metro ?

G.S: Vous savez que le choix des hommes, c’est compliqué pour moi car il n’y en a pas que 23 qui méritent d’être sur la feuille de match. J’avais du mal à trouver une raison pour sortir un joueur du groupe après le match de vendredi dernier. On a hésité à tous les postes, sans langue de bois. Mais les choix que l’on a faits la semaine dernière s’étaient révélés très positifs donc même les joueurs ont trouvé une certaine logique à ce qu’il y ait une grosse reconduction de l’équipe.

Comment avez-vous préparé mentalement ce choc ?

G.S: Je m’intéresse beaucoup à la dépense énergétique qu’engendre la préparation mentale. Vendredi (entretien réalisé jeudi, ndlr), il y aura une longue journée, il faudra être prêt à 20H45 et il faudra que le niveau d’essence soit plein. On va essayer de ne pas trop puiser avant l’heure. On a essayé de rester vigilant sur nos ambitions aussi. Depuis 15 jours, on reste sur notre humilité de base mais on sait aussi que ce serait médiocre de se contenter d’être dans les six, ce serait médiocre de se dire que Toulon est trop gros et que l’on ne tente même pas. On a insisté en début de semaine sur ce qui n’a pas marché contre le Racing pour ne pas se voir trop beau. Ce qui nous aide énormément c’est Toulon. S’il y a une équipe que l’on craint, c’est elle. Il n’y a aucun relâchement possible. Et les joueurs prennent conscience du challenge qui les attend.

Source: rugbyrama.fr