Intendant du Rugby Club Toulonnais depuis plus de 30 ans, Gilles Panzani a décidé qu’il était temps d’arrêter.

Dès cet été, un nouvel intendant prendra le relais de Gilles Panzani, lequel va profiter d’un repos bien mérité, lui qui va bientôt fêter ses 72 ans.

Lors d’un entretien accordé au journal régional Var-matin, Gilles Panzani a raconté une sacrée anecdote.

Il avoue avoir effectué sa plus grosse bourde depuis son arrivée au RC Toulon le jour de la finale de la Challenge Cup contre le LOU Rugby, il y a quelques semaines, au Stade Vélodrome de Marseille.

Il raconte sa bourde. Extrait:

« Franchement, c’était incroyable. C’était pour la finale de Coupe d’Europe contre Lyon, à Marseille. J’avais tout simplement oublié de floquer deux maillots sur la partie avant. C’est en les installant dans le vestiaire que je m’en suis rendu compte… Normalement, je les accroche de telle sorte à ce qu’on voit les numéros. Et là, je ne sais pas vraiment pourquoi, je dis à Benjamin Larrue que je vais faire plaisir aux sponsors, en mettant le maillot dans l’autre sens, côté recto, car il y a plus de sponsors.

Alors je les retourne. Et je commence par le numéro 1. Et là, il n’y a rien. Je retourne le 2, le 3, te 4, etc., pas de problème. Puis j’arrive au 11 et rebelote : rien du tout. Gabin Villière, et Jean-Baptiste Gros. Je commence à paniquer, je me dis « putain, mais je fais comment ? ». Trois heures avant le match, je pense à m’en aller, à démissionner, je me dis que c’est impossible. Ça ne m’est jamais arrivé en 30 ans…

Fred Michalak n’était pas loin de moi, je l’ai interpellé et je lui ai dit « file moi ta voiture s’il te plaît, je dois foncer à Toulon ». On est à 2 heures 3o du match. Je prends les deux maillots, je saute dans la voiture et je roule, je roule. 140, 150 km/h. Personne sur la route dans ce sens. Mais dans l’autre, je voyais la route se boucher, pleine. Je ne savais pas comment je pouvais ne serait-ce qu’envisager d’être à l’heure au coup d’envoi… En arrivant à Toulon, je mets la machine en chauffe, et heureusement tous les logos étaient à côté. Alors pendant qu’elle montait en température, je téléphonais et on m’a dit : « Gilles, il y a un flic qui va t’aider, il t’attend à Bandol. Il va au stade, il prend les deux maillots et les emmène. Et toi, une fois que tu lui as passé, tu auras une voiture de police avec les gyrophares qui t’attend à La Bédoule. Ils vont t’escorter, et tu auras deux motards en plus ».

Le policier a dû bien rouler pour traverser Marseille, et il a réussi à poser les maillots pour l’échauffement. Vingt minutes avant le match. Moi, je ne suis pas arrivé longtemps après. Avec la voiture, le gyrophare et les deux motards qui se sont mis devant moi à La Valentine, c’était drôle (rires). Là, « pin-pon, pin-pon ». Je suis arrivé devant le Vélodrome, je leur ai balancé quatre maillots, car ils m’avaient rendu une fière chandelle, et j’ai couru rejoindre le vestiaire.

Vous imaginez si les mecs étaient entrés sur la pelouse avec deux maillots non floqués ? Le pire, c’est que je ne retourne jamais les maillots. Jamais. C’est toujours le chiffre qui apparaît. Mais là j’avais décidé de changer mes habitudes. Ce coup de panique (rires). Je vous jure que je ne serais jamais monté au Racing. J’aurais arrêté si je n’avais pas su rattraper cette connerie. Car j’en ai fait quelques-unes, mais celle-là, c’est la plus grosse ! »