Gerhard Vosloo: « Une défaite comme celle qu’on a vécue au Racing me pousse à travailler »

Gerhard Vosloo: « Une défaite comme celle qu’on a vécue au Racing me pousse à travailler »

Le mercredi 3 septembre 2014 à 11:31 par David Demri

5 Commentaires

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voslooSous le soleil de la Rade, le troisième ligne du RCT, d’origine sud-africaine, Gerhard Vosloo peut exprimer son goût pour le rugby musclé.

Il a le sourire affiché derrière sa longue barbe blonde. Il a la poignée de mains franche au bout de bras aussi épais que les cuisses du commun des mortels. Il a l’aisance de celui que la confiance habite, au point qu’on peut légitimement se demander si Gerhard Vosloo n’a pas toujours été toulonnais. Le genre d’homme qui n’a pas besoin de présentations…

Au surlendemain d’une défaite à zéro point, situation assez rare dans la vie actuelle du club au muguet, le troisième ligne balance entre le simple bonheur de se retrouver là et la gêne de cette défaite. Non pas que ce second sentiment remette en cause le premier, mais parce que le compétiteur qu’il est ne peut évidemment se satisfaire de cette douche francilienne. « J’ai encore du mal à bien analyser, on va regarder la vidéo, voir ce qu’il faut améliorer. Moi, je sais que j’ai du travail à faire, sur les plaquages, sur les grattages. Mais on n’en est encore qu’au début de la saison… »

Des qualités de combattant

Le simple plaisir d’être là, recruté par le double champion de France et d’Europe à l’âge de 35 ans au sein d’un collectif aussi riche. Un plaisir sans question, sans condition. « Le soleil y est sans doute pour quelque chose ! » aime-t-il répéter, histoire de couper court à des explications qu’il n’a pas.

Dans une société où l’intégration est devenu un enjeu politique complexe, la sienne n’a jamais été l’ombre d’un problème. On a envie de dire que ses qualités de combattant s’accordent à merveille avec l’âme de Mayol, à la fois celle d’hier et celle d’aujourd’hui. Lui dit que cette facilité n’est pas feinte, que tous les nouveaux arrivants vivent avec le même bonheur leur intégration dans ce club à la fois si grand et si familial. « Jusqu’aux supporters qui sont tout bonnement fantastiques… » Et puis, il dit aussi que s’il est là, c’est pour progresser. « Une défaite comme celle qu’on a vécue au Racing me pousse à travailler. C’est très important d’avoir toujours envie de progresser… »

La nationalité française

Débarqué dans le Top 14 en 2006 avec l’équipe de Castres, l’homme a suivi un chemin qui en fait, à ce jour, l’un des joueurs les plus expérimentés de notre championnat. Deux saisons dans le Tarn, trois à Brive, autant à Clermont, le voilà parti pour une neuvième saison en France sous les couleurs d’un quatrième club. Un peu normal qu’il y ait ses repères, d’autant plus que lui et sa famille ont la nationalité française depuis un peu plus d’un an. Mais qu’ils sont loin de ses premiers mois à Castres !

« Je parlais deux mots de français, je vivais à l’hôtel, j’étais loin de ma famille qui était restée en Afrique-du-Sud. C’était très dur mais c’est un moment inoubliable. J’étais venu en France pour ça, pour découvrir une autre culture mais je ne m’attendais pas à un tel choc. Et puis il n’y avait pas tant de Sud-Africains dans le championnat à l’époque… »

Aujourd’hui à Toulon, entre deux voyages sur la terre de ses origines, il peut parler du pays avec Botha, Burden, Claassens, Habana, Juan Smith. « Mais je n’y vais pas chaque année même si j’y ai encore ma sœur et une partie de ma famille. Quand c’est l’été ici, c’est l’hiver là bas… » Et y retourner définitivement un jour ? « C’est un « mystery », lâche-t-il avec son phrasé guttural d’Afrikaner. Pour l’heure, Gerhard Vosloo est Toulonnais jusqu’au bout de la barbe et entend bien goûter ce plaisir avec délectation.

Mayol n’a pas fini de l’aimer…

Source: lamarseillaise.fr

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5 Commentaires

  1. seb-83200 3 septembre 2014 at 11h- Répondre

    La bonne pioche assurément! Il m’a fait forte impression jusqu’à présent! Comment les jaunards ont pu le laisser partir?

  2. seb-83200 3 septembre 2014 at 11h- Répondre

    « double champion de France »? Prémonitoire? 😀

  3. Patrick83 3 septembre 2014 at 12h- Répondre

    Un vrai guerrier sera bientôt la coqueluche de Mayol avec Gorgonzola !!!!

  4. le rigaou 3 septembre 2014 at 20h- Répondre

    Ouais bon, il perd et il travaille plus. Bon et si on fait que gagner, il va à la pêche a7 Porquerolles?

  5. Eric 3 septembre 2014 at 21h- Répondre

    stop aux long discours.moi il me plait ce guerrier.
    Eric.Pilou Pilou