Ce samedi soir, deux monuments du rugby vont s’affronter sur la pelouse du Matmut Stadium, à savoir Juanne Smith et George Smith. Voici l’analyse de ce choc:

GEORGE SMITH

POINTS FORTS:

Le troisième lyonnais apporte sa science du jeu et sa technique à son équipe. L’essai de Toby Arnold à Castres le week-end dernier est révélateur. L’Australien est parvenu à rester debout au contact avant de passer le bras et de glisser la balle à son ailier. Cet exemple illustre bien sa capacité à forcer le verrou adverse et à faire jouer derrière lui, grâce à une excellente technique individuelle balle en main. Troisième ligne aile de métier, il est d’ailleurs utilisé quasiment au centre de la troisième ligne cette saison. Bon plaqueur, l’Australien fait également merveille dans les rucks grâce à ses qualités de gratteur où sa puissance et sa technique lui permettent de grappiller des ballons.

POINT FAIBLE

Avant de chercher des poux dans le crâne du Wallaby, nous avons interrogé son compatriote, le manager lyonnais, Tim Lane. « Tout le monde a des points faibles, le sien est de ne pas parler sur le terrain », commente ce dernier, dans un sourire. Blague à part, en cherchant bien, au sein de l’équipe lyonnaise, il s’est parfois rendu coupable – mais il n’est pas le seul Lyonnais dans ce cas – de montées défensives inappropriées. Par ailleurs, il n’est pas utilisé en touche cette saison.

GEORGE PARLE DE JUANNE

« Je pense que Juanne Smith est un joueur fantastique. Il fait partager son expérience à Toulon et est un membre important de l’équipe. C’est vraiment un grand joueur. Je ne l’ai pas affronté depuis très longtemps, cinq, six, sept ans peut-être. Je n’ai pas de souvenir particulier de nos affrontements mais il est un adversaire redoutable, complet, toujours difficile à affronter. Ce sera un match très difficile samedi. »

JUANNE SMITH

POINT FORT

Quel moteur et quelle activité incroyables ! Quand on le voit abattre consciencieusement tous ses adversaires, on a du mal à croire que Juanne Smith est resté près de trois années sans jouer. Il est revenu tout en haut de l’affiche grâce à une force mentale rare. Le champion du monde 2007 avec les Springboks est un farouche défenseur. Un combattant, un vrai comme Mayol les aime. Sans peur et sans reproche nourrissant une réelle affection pour les échanges virils ! Sa puissance à l’impact constitue un atout pour faire sauter les verrous défensifs adverses. Joueur athlétique et adroit, Juanne Smith est très souvent sollicité en milieu ou en fond d’alignement pour lancer les attaques varoises. Cet expert de la voltige aérienne peut aussi dépanner en deuxième ligne. Cette polyvalence pourrait lui être utile dans l’optique de jouer un troisième Mondial avec les Springboks.

POINT FAIBLE

Il n’a plus ses jambes de 20 ans. Ce qui vaut à Juanne Smith aujourd’hui de se consacrer davantage aux tâches obscures. Il a gagné ses premières lettres de noblesse au plus haut niveau en tant que troisième ligne centre mais surtout comme numéro 7 chargé de faire le lien permanent avec ses trois-quarts. Juanne Smith compense cette perte de vitesse par un sens de l’anticipation et du placement accrus.

JUANNE PARLE DE GEORGE

« George, c’est la classe à l’état pur ! Il a la technique d’un trois-quarts balle en main. Il a aussi très peu d’équivalent au monde pour voler les ballons dans les rucks. C’est un maître chapardeur. Mon boulot sera de faire en sorte qu’il ne nous nuise pas trop ! Ce week-end sera un match crucial. Je vais tout faire pour lui passer devant au score (rires) Je me rappelle très bien de notre premier match car il s’agit de la première victoire de ma carrière en Super Rugby. C’était avec les feux Cats. J’étais rentré durant le dernier quart d’heure et j’avais même inscrit un doublé. »

Source: Midi Olympique