Vous étiez de repos pour le déplacement en Corrèze. C’est, j’imagine, une bonne chose pour se régénérer ?

Moi, personnellement et comme beaucoup de joueurs, j’aime jouer tous les matchs. C’est difficile de ne pas être avec le groupe, surtout quand il est en difficulté. Grâce à ce repos forcé, j’ai quand même pu couper avec la compétition et me reposer.

Après presque trois mois sans défaite, la dynamique vous paraît-elle cassée au lendemain de cet échec chez les Brivistes ?

Je ne le pense pas. Toutes les équipes, même les meilleures, perdent un jour ou l’autre. Cette défaite, au contraire, va nous permettre de nous améliorer encore davantage. A Brive, on n’a pas su garder la balle. On sait ce qu’il ne faut pas faire. On va changer ça et corriger le tir.

Les Harlequins, vous les connaissez bien ?

En effet, ça fait dix ans que je joue contre eux. C’est une formation jeune, mais ça joue de partout. On sait tous que ça va être très difficile de les faire chuter. Mais on joue chez nous et ils doivent avoir peur de venir chez nous.

Quand vous jouiez en Angleterre, cette équipe vous a-t-elle réussi ?

Personnellement, oui ! J’ai souvent été en réussite face à cette formation londonienne. Quand on porte le maillot des London Irish, ce rendez-vous contre les Harlequins est toujours attendu. Le genre de match qui tient à cœur. C’était toujours la guerre, mais souvent des beaux matchs. Les deux clubs sont rivaux. C’est une sorte de Clasico.

«Un danger permanent»

Qui craignez-vous particulièrement ?

Particulièrement ? Personne. En revanche, c’est un sacré collectif. Ils aiment tous jouer. Il faut surveiller tout le monde constamment car ils savent exploiter la moindre ouverture. Ils aiment le ballon et savent multiplier les temps de jeu. Leur capitaine est excellent, leur demi de mêlée est rapide autour des rucks. Harlequins, c’est un danger permanent.

Cette équipe londonienne n’est pas leader du championnat anglais par hasard ?

En Angleterre, le championnat est très relevé. S’ils sont à cette place, ce n’est bien sûr pas le fait du hasard. Voilà pourquoi on s’attend à un match compliqué. Mais pour moi, avant un match, toutes les équipes sont pareilles. Un joueur, c’est un numéro sur un maillot. Il ne faut pas s’en faire une montagne.

Comment voyez-vous ce quart de finale ?

Pour moi, comme mes coéquipiers, il faudra être à fond. Si je suis retenu dans l’équipe, je jouerai à 120 %, je ferai le mieux possible. Ce genre de rencontre, c’est tout bénéfice. Ça nous aide à progresser dans le Top 14. On veut gagner ce quart et ensuite aller au bout.

Toulon a-t-il les moyens de jouer sur les deux tableaux ?

(Sans hésiter, un instant) Oui ! On est quarante joueurs et tout le monde peut faire le boulot. Comme les autres, ceux qui ont peu joué savent faire le travail. Tout se passe vraiment bien, il n’y a pas de problème de cohésion. Alors…