Fabien Galthié, comment jugez-vous la défaite concédée à Toulon (29-13) ?
On n’a pas su trouver la faille dans la défense de Toulon. On n’a pas su marquer sur nos occasions, on rate trois coups de pied en première mi-temps. On leur a donné des occasions qu’ils ont su saisir. Après en deuxième mi-temps, on prend un essai en contre de quatre-vingts dix mètres, cela nous fait très mal. On se désarme un peu tout seul.

Comment l’expliquez-vous ?
Les joueurs qui sont entrés ont fait une bonne rentrée, mais bon, en étant honnêtes, nous n’avons jamais été dangereux au score. Mais mes joueurs ont été ambitieux. Dans ce match de reprise, nous avons manqué de qualité pour être plus tranchants. Quatre de nos meilleurs marqueurs n’étaient pas là (Nagusa, Doumayrou, Trinh-Duc et Bérard). Nous n’avons peut-être pas beaucoup de marge à ce niveau-là mais ce n’est pas grave. Il faut faire avec.

Cette défaite est-elle difficile à accepter ?
Honnêtement, je ne pense pas qu’il ait de quoi rougir. On a perdu, une défaite, ce n’est jamais positif mais avec ce qu’il y a en face, ça va. Il y a avait beaucoup de grands joueurs face à nous. Nos petits joueurs n’ont pas à rougir. Avec deux de leurs joueurs, tu te payes mon équipe ! On a perdu. C’est la vie. On va essayer de comprendre pourquoi nous n’avons pas bien géré nos temps forts et pourquoi on s’est mis rapidement en difficulté sur des temps faibles.

On ne vous sent finalement pas trop déçu…
En début de saison, on jouait le maintien. Vous (les journalistes) me l’aviez promis : mon tableau de marche, c’était l’explosion, le président (ndlr : éviction de Thierry Perez l’été dernier), le maintien, etc… Je retiens. Pour savoir où tu vas, il faut toujours regarder d’où tu viens. On joue le maintien. Je ne peux pas être déçu de ce qu’on fait les joueurs. Ils ont terminé deuxièmes des matchs aller. (Rires) C’est plutôt correct ! Cette équipe est jeune, elle est en apprentissage. Je ne peux pas être dur avec les joueurs. Nous n’avons pas le même vécu que Toulon. Nous étions sur une série de cinq victoires consécutives (ndlr : toutes compétitions confondues), il faut bien perdre à un moment donné !