Interrogé à l’issue de la rencontre, l’ancien Toulonnais et actuel Toulousain Gaël Fickou avoue être soulagé de la victoire lors d’un match très compliqué. Extrait:

Cette victoire devait vous tenir à cœur. Elle a sans doute une saveur particulière…

En ce qui me concerne, je jouais contre mon ancien club, c’est donc toujours une sensation bizarre. Même si je n’ai jamais vraiment évolué en Equipe Une, ça fait toujours quelque chose. Il est toujours plaisant de retrouver le RCT et de se jauger face à tous ces grands noms du rugby international. C’est un défi intéressant. Et la victoire n’en est que d’autant plus belle.

Vous avez vécu une première mi-temps difficile, mais vous avez su réagir au retour des vestiaires.

Ce match n’a vraiment pas été facile. Nous n’avons pas été exceptionnels, loin de là. Il faut bien l’admettre. Mais nous n’avons absolument rien lâché, nous avons continué à nous battre face à une équipe toulonnaise qui parvenait à concrétiser chacune de ses actions, avec la réussite au pied de Frédéric Michalak. Les conditions n’étaient pas idéales pour jouer ce match, mais ce n’est pas une excuse. Nos buteurs n’ont pas été vraiment chanceux. Nous sommes revenus lors de la seconde mi-temps avec l’intention de ne rien laisser tomber, nous avons précisé nos angles d’attaque. Et la réussite était au bout, tant mieux pour nous. L’essai marqué nous a un peu libérés, a débloqué le compteur du moins.

Votre victoire tient aussi à l’échec de Jonny Wilkinson au pied ?

Nous avons eu très peur sur la toute dernière action du match. Tout le monde connaît le talent deJonny Wilkinson. Il ne rate que très rarement des drops, ou des coups de pied de pénalité. Donc quand on le voit se mettre en position, il y a une certaine crainte qui s’installe. Sa malchance nous a souri et nous en sommes soulagés. C’est assez étonnant de le voir rater des coups de pied. Mais le malheur des uns fait le bonheur des autres. C’est la loi du sport.

La physionomie de ce match ressemble beaucoup à celle du dernier match contre les Saracens. Tout bascule vers la fin de la rencontre…

C’est vrai qu’en mettant les deux matchs côte à côté, on retrouve quelques similitudes, et nous arrachons la victoire sur les deux rencontres. Cela montre aussi que nous avons une forte mentalité car même si aujourd’hui, nous avons commis des fautes, nous avons tenu tous ensemble. Nous avons pu prouver qu’il existait au sein de notre groupe beaucoup de courage et de solidarité. C’est ce qui a payé ce week-end face au RCT, mais aussi le week-end dernier face aux Anglais des Saracens. Nous progressons, mais il nous faut travailler encore pour continuer à faire ce genre de performances, en corrigeant en même temps les erreurs que nous avons commises, notamment lors des quarante premières minutes qui n’ont pas été sensationnelles.

Propos recueillis par stadetoulousain.fr