Lors d’un entretien accordé au journal L’équipe, l’ailier du Rugby Club Toulonnais, Gabin Villière s’est confié au sujet de sa carrière.

Il explique pourquoi il est éternellement insatisfait de ses prestations.

Il rappelle avoir traversé énormément d’échecs plus jeune.

Malgré de nombreuses détections effectuées, il n’a jamais été retenu ni en Top 14, ni en Pro D2, ni en Fédérale.

Selon lui, ce sont ces refus qui lui ont permis de construire le caractère qu’est le sien actuellement. Extrait:

« J’ai toujours été comme ça parce que, plus jeune, j’ai connu beaucoup d’échecs. À la sortie du collège, je rêvais d’intégrer un sport-études. J’ai participé à un tas de détections sans jamais être retenu. Dans une douzaine de centres de formation et je n’ai été pris, ni en Top 14, ni en pro D2 ou en Fédérale. Nulle part ! Ça a construit mon caractère. Je ne suis jamais content car je sais le parcours que j’ai eu pour arriver là où je suis. Je sais à quel point c’est dur et je ne veux jamais me reposer sur mes acquis. Ni sur des choses que j’ai accomplies par le passé. Après chaque match, je me remets en question. Je ne regarde pas ce que j’ai fait de positif parce que, ça, c’est passé. Je suis à l’affût du moindre détail négatif, par exemple avoir été pénalisé par l’arbitre sur un grattage. Et ces petits trucs, je me fais un devoir de les travailler. »

D’ailleurs, Gabin Villière se rappelle encore du refus du Rugby Club Toulonnais, il y a huit ans désormais. Extrait:

« Oui, c’était il y a huit ans, juste avant d’aller à Rouen. Je suis venu à Toulon, juste à côté du stade où je m’entraîne désormais chaque matin. Mais bon, je ne suis pas du genre à ressasser. Ces échecs m’ont permis d’être là où je suis aujourd’hui. Si j’avais été pris dans un de ces centres de formation, mon mental serait différent. Mon aventure à Rouen, tout ce que j’ai pu travailler avec Richard Hill, m’ont permis de grandir. »