Gabin Villière : « Je ne sais pas comment on a fait pour être dernier du Top 14 avec nos joueurs »
Gabin Villière : « Je ne sais pas comment on a fait pour être dernier du Top 14 avec nos joueurs »
Le vendredi 22 avril 2022 à 12:05 par David Demri
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VIDEO : Le passage de Gabin Villière sur BeIn Sports dans l’émission « Salon VIP »
Son ascension :
« Oui, on peut parler d’ascension expresse. L’ascension a été très grande mais il y a eu beaucoup d’étapes. J’ai joué en Normandie dans un club en Honneur, je suis arrivé à Rouen pour jouer en Fédérale 2B. Il y a eu pas mal d’étapes avant. Mais oui, la dernière ascension avec cette dernière grande marche avec le XV de France ont été à une vitesse incroyable. Ca concrétise vraiment toutes ces années passées à Rouen où j’ai travaillé dans l’ombre. Je réalise tout cela mais je en vois pas cela comme une fin en soit. Il y a plein de choses à vivre et ce n’est qu’une marche dans mon parcours et pour la suite de ma carrière. Mais oui, j’arrive à me rendre compte de tout ce qu’il se passe et je garde les pieds sur terre. »
Ses débuts en équipe de France :
« Je n’imaginais pas porter le maillot du XV de France un jour, j’en rêvais oui, car on est beaucoup à en rêver de ce maillot. Mais en arriver-là, je ne m’y attendais pas, surtout via mon parcours. Généralement, ce sont des joueurs qui sortent de centre de formation classique qui se retrouvent dans cette équipe de France. Moi, je suis arrivé à 22 ou 23 ans en Top 14. C’était déjà dur de se faire une place à Toulon puis ensuite de basculer sur cette grande équipe de France. C’était inimaginable que ça se passe comme ça. »
Son gabarit :
« A l’heure actuelle, mon gabarit c’est 1,80m 88 kilos. Mais à l’époque, ce n’était pas ça. J’ai grandi très vite, j’ai pris 15 centimètres d’un coup en arrivant à Rouen. J’ai pris un peu de poids aussi, j’étais à 80 kilos. Et maintenant j’ai pris 8 kilos. J’ai dû compenser au début et rattraper le retard que j’avais physiquement avec du travail en salle de sport avec des préparateurs physiques qui nous accompagnent au quotidien. Cela m’a permis de compenser cet écart et d’arriver dans les clous pour jouer en Fédérale 1 puis arriver ici à Toulon. »
Ses grandes mains et ses grands pieds :
« Je taille du 47 et demi, oui. C’est devenu un atout, surtout pour les mains car les grands pieds empêchent d’aller très très vite. Mais oui, ça reste un atout, c’est quelque chose en moi. Même si je ne suis pas très grand, je ne sais pas d’où ça sort, mais pour le rugby ça m’aide à gratter, à mettre des raffuts et à attraper les mecs, ça m’aide. C’est Raphaël Lakafia qui m’appelait Frodon. Les hobbit ne sont pas grands et ils ont des grandes mains et de grands pieds dont c’est resté. C’est amusant et je le prends de bon coeur. Un peu tout le monde m’appelle comme ça maintenant. »
Son changement de poste, de demi-de-mêlée à l’aile :
« J’ai commencé au poste de demi-de-mêlée à Rouen avec mon coach Richard Hill. Il m’a pris sous son aile. On a beaucoup travaillé, on a passé des heures à faire des passes mais ça ne prenait pas. Un jour il manquait un centre et je suis passé centre. Sur la fin de match, je passe à l’aile et j’ai inscrit deux essais. Il m’a alors mis sur l’aile et je me sentais dans mon élément. Je pouvais aller de partout sur le terrain et je me sentais bien. C’est la saison où je marque pas mal d’essais et on termine champion de France de Fédérale 1. On monte en Pro D2. On a mis six années pour basculer en Pro D2 et c’était incroyable. »
Le Grand Chelem :
« On se sent sur le toit du monde pendant quelques jours. On a réalisé quelque chose que les gens sont fiers, ils ont vécu cela avec nous, c’est tellement intense, ça récompense tous les sacrifices et j’espère qu’il y en aura d’autres car ce sont des sensations folles. »
Sa signature à Toulon :
« Pour moi, le rugby c’est tout. Même en Fédérale 1 ou Fédérale 2B, pour moi il n’y a pas de sous match. Ca a été beaucoup de travail pour sortir de Fédérale 2 pour en arriver là aujourd’hui. C’est grâce à cela que j’ai signé à Toulon. Le rugby à 7 m’a permis de me développer et de pouvoir devenir un ailier qui aime les rucks et le combat. Ca a mis la lumière sur moi et ça m’a permis de signer à Toulon. C’était un rêve de gosse de signer à Toulon. J’étais pour le Stade-Français et Toulon. Quand j’ai été appelé par Toulon, je n’en revenais pas. C’est une sensation incroyable car on va basculer sur quelque chose de grand, donc c’était fou, notamment Toulon. J’étais un peu timide au début avec de grands joueurs autour de moi, des joueurs que j’admire depuis longtemps. Je suis arrivé sur la pointe des pieds et d’écouter les mecs qui ont l’expérience car je ne savais pas comment ça se passait. J’ai appris et je me suis imprégné depuis. »
La ferveur à Toulon :
« C’est une ville qui pue le rugby et c’est ce que j’adore ici. A Rouen ça nous manquait. Mais à Toulon, on sent cette ferveur, les gens sont fous de rugby, il y a des logos RCT de partout, sur toutes les voitures et c’est incroyable. Dans le stade, les gens sont de vrais supporters, ce ne sont pas des spectateurs et franchement, ça change la vie quand on est sur le terrain. Ca donne beaucoup d’énergie. »
Son premier essai avec le RCT :
« C’était en Challenge contre Bayonne, c’était l’un de mes premiers matches, je n’avais pas encore marqué en Top 14. J’avais marqué en équipe de France, en Challenge Cup mais pas en Top 14. Ce premier essai contre Bayonne, quand on est ailier, c’est important de concrétiser les coups. C’était une sensation incroyable de pouvoir jouer, s’exprimer et marquer. »
La finale de Challenge Cup perdue contre Bristol :
« On avait un titre à aller chercher. En gagnant on restait dans l’histoire et en cas de défaite on nous oublie. Ce sont des matches que l’on veut tous jouer car les sensations sont très fortes. Les finales ça se gagne. Mais on l’a perdue et ça a été dur. C’est encore un peu douloureux. Quand on arrive en finale on veut aller au bout et gagner des titres car les sensations de gagner des titres, c’est impossible de les reproduire ailleurs. On a tous cette faim et cette hargne d’être la meilleure équipe et d’être le meilleur à son poste. La consécration ce sont les titres. »
Ses jours off à Toulon :
« On profite du beau temps, du soleil, de la mer, du centre ville de Toulon avec les Halles. On prend l’air car on a la chance d’avoir un climat qui est très sympa. J’espère que les gens s’en rendent compte. »
L’état d’esprit du RCT :
« On commence à revivre et montrer notre vrai visage donc ça fait du bien. Ca a été très compliqué en début de saison avec un changement d’entraineur, on était dernier du Top 14, on avait beaucoup de blessés, des mauvais résultats. Maintenant arrive à avancer et on peut effectuer quelque chose de grand. Pareil en Challenge Cup car ça fait 8 mois que l’on travaille pour ces phases finales. On veut aller plus loin et on veut gagner une finale surtout qu’elle est à Marseille. Toulon n’a jamais gagné cette compétition donc ce serait bien d’aller en finale et de gagner ce serait merveilleux. On a des leaders au top de leur niveau et le groupe a retrouvé confiance en lui. Cela nous permet de trouver cette force collective et cette mentalité de la gagne. C’est quelque chose que l’on n’avait pas oublié mais c’était devenu compliqué à appréhender. On est capable de battre toutes les équipes et on peut rivaliser avec tout le monde. On a un gros groupe et je ne sais pas comment on a fait pour être dernier du Top 14 avec nos joueurs. »
Jouer au Vélodrome contre Toulouse :
« On est beaucoup à ne pas connaitre ce stade. Ca va être une grande fête et on va s’y préparer car ça reste un match important. Ca va être un grand moment. Tous les matches sont capitaux désormais pour nous, on se doit de gagner. Il nous reste de gros matches, de grosses équipes à affronter, Toulouse en fait partie. Il faudra être à la hauteur de cette équipe. Ils ne sont pas leaders car ils ont pas mal d’internationaux et il leur a manqué pas mal de mecs. Mais ils ont les épaules pour gagner à nouveau les deux compétitions. »
Son avenir à Toulon :
« Je serais encore Toulonnais la saison prochaine mais je n’ai pas encore eu contact avec Pierre Mignoni. On est encore axé sur notre fin de saison donc l’objectif pour chacun est de bien finir la saison. Mais on aura rapidement contact avec lui dès que la saison se terminera. »
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🎞️ Jérôme Olivier, le 1er coach de @gabinvilliere a un message pour lui ! pic.twitter.com/yBEwK86FV0— beIN SPORTS (@beinsports_FR) April 20, 2022
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📱 Julien Hériteau a un message pour @gabinvilliere pic.twitter.com/VSZbaB2Nqv— beIN SPORTS (@beinsports_FR) April 20, 2022
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📁 @pabanclara sort les dossiers sur @gabinvilliere pic.twitter.com/YQoeFDFWab— beIN SPORTS (@beinsports_FR) April 20, 2022
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6 Commentaires
Si y’en a un a verrouiller, c’est bien lui !!!!
Clairement !
Comme Dupont, lui aussi a révolutionné son poste.
Dézonage qui met l’incertitude et fait des décalages dans La défense adverse, grattages gagnants qui cassent les attaques,
Je ne parle pas de ses plaquages offensifs !
Comme il le dit lui-même, il faut qu’il travail la sûreté de réception des ballons hauts.
Je préfère le surnom de Rotvilliere qui le caractérise mieux !
Le dézonage, c’est pas nouveau, le premier que j’ai vu faire ça, c’est Shane Williams, petit gabarit mais une vraie pile !!!
Un indice sur votre écran : C _ _ _ _ _ _
Comment on s’est retrouvé dernier? Bah, les pseudo supporters comme moi, ont leur petite idée tout de même.
Moi ce que je retiens de cet articles c’est « C’était un rêve de gosse de signer à Toulon ». Venant d’un normand c’est un signe de reconnaissance de l’aura du RCT et c’est bien cela qu’il faut maintenir.
Si des jeunes talentueux quelque soit leur région désirent venir à Toulon il faut miser dessus.
Gabin est une pépite découverte par le RCT, il y en à d’autres en devenir…