Frédéric, avez-vous pensé que vous ne reviendrez jamais en équipe de France ?
Non, j’ai toujours pensé au fond de moi que j’allais retrouver les Bleus. Ça restait un de mes objectifs et une de mes motivations en venant ici (en Afrique du Sud), c’est-à-dire pour jouer et pour retrouver le haut niveau. Et le haut niveau pour moi, c’est retrouver les Bleus.

Avez-vous ressenti une émotion particulière ?
C’est un peu comme une première sélection. Je serai autant excité que les neuf nouveaux. L’équipe de France, c’est à la fois loin et ça me laisse de bons souvenirs.

Quand le staff vous a-t-il annoncé cette sélection ?
J’ai eu Philippe Saint-André au téléphone il y a quelques semaines, sans me préciser que j’étais pris. Mais rien que son coup de fil, ça m’a fait plaisir. C’est assez motivant de savoir qu’on est regardé et que les matchs du Super 15 sont vus par le staff tricolore.

Comment se passe votre saison aux Sharks ?
Ça se passe bien. Je suis le seul étranger dans l’équipe, donc j’essaye de m’investir à fond. Mon anglais est meilleur aussi donc je participe beaucoup plus aux plans de jeu. J’amène ma « french touch » et c’est ce qu’ils apprécient.

Vous évoluerez la saison prochaine à Toulon. Est-ce une occasion de s’installer durablement chez les Bleus ?
Je vais essayer de faire mon maximum à Toulon. Mais je ne suis pas dans la projection. J’ai envie de bien finir ici, en remportant le Super 15. C’est pour ça que je suis venu. La page Toulon sera la découverte d’un nouveau club. Et si ça marche en club, en général ça paye en équipe de France.

Etes-vous impatient de retrouver Bernard Laporte ?
Ça fait longtemps. C’est quelqu’un qui est un peu revanchard, un peu comme moi, donc ça me plaît bien.