Présent sur le plateau du Late Rugby Club, Frédéric Michalak s’est confié sur le choc à venir entre le Rugby Club Toulonnais et le Stade-Toulousain, programmé ce samedi soir au Stade Vélodrome de Marseille.

Ce-dernier s’attend à un énorme match dans un stade plein. Extrait:

« C’est toujours des beaux matches, surtout au Stade Vélodrome. Le stade sera plein avec un Toulon qui monte en puissance et un Toulouse qui est double champion en titre et c’est la plus belle équipe Européenne aujourd’hui. Donc ce sera forcément une belle affiche. »

Il se rappelle de son premier match disputé au Stade Vélodrome contre Toulon. Il s’était fait copieusement siffler et parfois même insulter. Extrait:

« C’était mon premier match au Stade Vélodrome contre Toulon. Et je me souviens : lors de chacune de mes pénalités, j’avais 60 000 personnes qui criaient « Michalak enc**** »? C’était vraiment impressionnant au Stade Vélodrome, on sentait vraiment la ferveur. C’était un vrai duel, un vrai match de haut niveau. Cela m’a tellement impressionné et ça m’a tellement plu que je me suis dis qu’un jour j’irai jouer à Toulon. Et ça n’a pas manqué. »

Dans la foulée, il a évoqué l’absence de Cheslin Kolbe, victime d’une blessure à un pouce et donc forfait pour le match de ce samedi. Extrait:

« ‘C’est très frustrant pour ce genre de joueur. C’est un joueur qui veut performer toute la semaine. Et c’est très frustrant pour lui de se blesser à ce moment-là. Mais c’est la vie d’un sportif de haut-niveau. C’est un joueur qui en veut en permanence et il aurait aimé jouer ce match. Il a essayé de s’entrainer avec un pouce cassé. Cela montre son état d’esprit. »

Frédéric Michalak a ensuite expliqué comment le RCT arrivera à se qualifier pour les phases finales du championnat. Extrait:

« La vision est à très court terme : c’est match après match. Ce sont seulement des matches de phases finales avec cette pression de phases finales. C’est plus facile de préparer des matches quand on est en confiance et qu’on enchaîne les performances. Il y a quelques mois, l’équipe était un peu en-dedans car quand les résultats ne sont pas là, c’est beaucoup plus difficile. Il ne faut pas penser à cette qualification. Ce n’est que du bonus. Si Toulon se qualifie pour les phases finales après une telle saison, ça va forcément faire peur aux adversaires. »

Il l’affirme : l’équipe Varoise ne manque ni de talent ni d’expérience. Extrait:

« Le talent est là, l’expérience est là. Sur des moments comme sur un milieu de saison où on est avant-dernier, aucun joueur n’a connu cela à Toulon. Même moi, je n’avais jamais connu le fait de jouer le maintien. C’était quelque chose de nouveau pour tout le monde dans le vestiaire. Il fallait de l’humilité, travailler et bien sûr essayer d’avoir moins d’ambition dans le jeu pour regagner sur les bases, la mêlée, la touche. On ne peut pas penser faire un jeu déployé quand on est dans une situation comme celle-ci. On a senti des joueurs se lâcher un peu plus ensuite avec du leadership. Les joueurs sont des compétiteurs et ils l’ont prouvé. Mais tout tient à un fil, tout peut vite basculer de l’autre côté. »

Pour conclure, Frédéric Michalak dit le plus grand bien du Stade-Toulousain. Extrait:

« Ils s’ouvrent une belle fin de saison car ils se sont qualifiés pour la Coupe d’Europe. Maintenant, il y a la gestion de l’effectif, avec les internationaux, les vacances, la fatigue. C’est un calendrier de fou ! Le Stade-Toulousain est totalement handicapé avec 10 joueurs en moins dans leur effectif. Malgré tout, on a vu des matches assez pleins par des jeunes joueurs. Mais ils ont eu une série de nombreuses défaites. Moi, c’est le calendrier qui me rend fou et cela depuis des années ! Les doublons ou même le calendrier : on n’a pas le temps de se préparer ! Toulouse va finir, je le souhaite, champion de France et encore champion d’Europe, mais ils vont ensuite se préparer en trois semaines pour préparer une nouvelle saison. »