Frédéric Michalak: « Je suis heureux de jouer pour l’équipe de France »

Frédéric Michalak: « Je suis heureux de jouer pour l’équipe de France »

Le vendredi 6 juin 2014 à 10:27 par David Demri

3 Commentaires

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frederic-michalak-poursuit-sa-reeducation-en-afrique-du-sudLors d’un entretien accordé au Midi Olympique, l’ouvreur Toulonnais Frédéric Michalak a expliqué être très heureux d’avoir rejoint l’équipe de France en Australie.

Il revient sur sa préparation avec le XV de France avant de jouer le premier match contre l’Australie ce week-end et avoue être prêt. Il est très content de retrouver le terrain et n’a qu’une seule envie: jouer et être impliqué. Extrait:

Comment s’est déroulée votre semaine ?

Bien, j’ai essayé de m’entraîner normalement et d’évacuer rapidement les effets du voyage; c’était pareil quand je jouais en Super rugby avec les Sharks. J’ai connu ce genre de préparation plusieurs fois et ça s’était très bien passé. La dernière fois, nous avions fait un quart de finale ici en Australie, puis retour en Afrique du Sud avec une demi-finale face aux Stormers et enfin nouveau long voyage pour la Nouvelle-Zélande et la finale, avec des aller-retour à chaque fois (en trois semaines). Il faut quand même deux à trois jours pour se remettre mais bon…J’ai essayé de ne pas aller à fond dans mes courses les deux premiers jours mais oui j’ai pu m’entraîner convenablement… Même si je n’étais pas à 100%.

Cela fait plus de trois semaines que vous n’avez plus foulé une pelouse ?

J’ai réalisé un travail physique en pensant à la tournée. Et puis j’étais prêt si je devais jouer avec Toulon. J’essayais mentalement de rester connecté avec l’équipe, de ne pas lâcher parce que dans ces moments-là on peut avoir tendance à le faire. Mais j’avais aussi l’objectif d’être en forme pour la tournée en Australie. Je faisais des séances de physique en plus, de musculation aussi, avec les joueurs qui ne jouaient pas plus comme Chris Masoe qui revenait de blessure. Je ne sais pas si je serai bien ou à 100% samedi mais il n’y pas de question à se poser, il faut être bon à tout prix. Si mentalement je suis prêt, il n’y aura pas de problème. 

Surtout que vous n’avez pas fait d’excès, dans la soirée d’après-titre avec Toulon ?

Je l’ai passée tranquillement en famille. Je partais le lendemain, donc je ne l’ai pas arrosé. Vous savez, j’ai surtout envie de jouer. C’est agréable d’être sur un terrain. De le retrouver. J’ai accepté les choix. Quand il y avait six avants et deux trois-quarts sur le banc, je me disais que j’allais peut-être jouer. Et puis non, je ne jouais pas. Là, forcément tu te poses des questions, mais je n’ai pas voulu embêter le staff. Il fait des choix qu’il faut respecter. Ça ne m’a pas empêché d’être prêt et soudé avec le groupe. Dans ces cas-là, il y a deux types de réactions : soit tu lâches complètement, tu n’en as plus rien à faire et c’est mauvais pour toi et pour l’équipe. Soit tu es derrière eux et tu continues à t’entraîner parce tu as envie de jouer au plus haut niveau. Moi, j’ai choisi l’option deux.

Vous avez été victime de votre choix de ne vouloir évoluer qu’à l’ouverture, et ne plus être le joueur polyvalent qui peut jouer neuf ou dix. Bref le remplaçant idéal…

Je ne suis pas allé voir Laporte pour en discuter. Cela ne sert à rien. Et puis, à l’arrivée, on a gagné. Ses choix ont été très bons et l’équipe super forte. J’ai accepté. Mais forcément tu te poses des questions mais je n’ai pas voulu embêter le staff. Pendant les phases finales du RCT, on vous a vu tenir le rôle du sparringpartner, aussi bien aux entraînements en semaine, que lors des échauffements.

C’était facile à vivre ?

Forcement non, car je ne l’avais jamais fait. J’ai appris cela au cours de mes deux passages en Afrique du Sud. Durant le Super rugby, tu pars loin de chez toi sur des périodes de deux ou trois semaines. Et là il y a des joueurs qui portent les sacs, l’eau, les sacs à plaquages, nettoyent le vestiaire après les matchs et qui ne jouaient jamais. Cet état d’esprit exemplaire m’a marqué. Cela élève un groupe, alors j’ai essayé de faire la même chose.

L’Australie, c’est une sélection qui semble bien vous convenir ?

J’ai des supers souvenirs avec l’Australie. Déjà, la famille de ma femme, qui est née en Afrique du Sud, a émigré ici. Il y aura donc
du monde au stade, samedi, pour me soutenir et supporter l’équipe de France. J’ai joué aussi contre Gregan, Larkham, disputé des matchs acharnés à Marseille, au Stade de France… Les Australiens sont des mecs qui jouent à une passe, qui ont des choix tactiques de jeu bien définis. On sait ce qu’ils vont faire sur les deux ou trois premiers temps de jeu. Après, on est souvent meilleurs chez nous que chez eux. Ici, j’ai encaissé quelques points

Comprenez-vous que les Wallabies se privent du talent d’un Matt Giteau que vous cotoyez au quotidien ?

C’est un débat qui leur appartient, après pour l’observer au quotidien je me demande comment ils font. Il a eu des soucis quand il jouait ici avec la sélection, au niveau de la communication. Il a été incompris. Il est parti ailleurs et a fait de très gros matchs avec nous. On lui doit une très grosse partie des titres que l’on a pu avoir.

Impatient d’être à demain sur le terrain ?

Oui, retrouver une véritable préparation de rencontre a été agréable. D’être pleinement impliqué dans la gestion tactique sur notre façon de défendre, c’était super. Je suis surtout heureux de jouer pour l’équipe de France. Je me suis appliqué cette semaine à bien me remettre en tête tous les systèmes offensifs. Le staff m’avait fait parvenir des vidéos sur les montées défensives australiennes et sur ce qu’il voulait que l’on fasse. On verra bien samedi, si comme vous dîtes, j’ai plein de gaz ?

A noter que Frédéric Michalak semble s’inspirer de Jonny Wilkinson. En effet, à chaque fin d’entraînement, Frédéric Michalak fut le dernier membre de la délégation française à quitter le terrain de l’Anglican Grammar School de Brisbane. Mardi, mercredi et jeudi, il restait sur la pelouse durant trois-quarts d’heure pour travailler son jeu au pied et notamment les tirs au but, accompagné de Romain Teulet.

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3 Commentaires

  1. Dédé 6 juin 2014 at 10h- Répondre

    En raison de sa conduite exemplaire durant cette fin de saison avec le RCT,il mérite et je lui souhaite, de réussir pleinement cette tournée avec l’équipe de France, et de revenir à Toulon en ayant été sacré meilleur joueur;

  2. tevtoulon 6 juin 2014 at 12h- Répondre

    Allez fred
    Va chercher ta place de nº1 en 10 pour la coupe du monde, tu as le talent, si tu te mets à t’entraîner comme jonny, ça promet

  3. Passionnercete 6 juin 2014 at 16h- Répondre

    Pas de blessure! On a besoin de toi a la rentrée! 🙂
    Et n’écoutes pas trop les « plans de jeu » de PSA! :-))