Il s’est écoulé cent quatre-vingt-seize jours, soit six mois, depuis la blessure à l’épaule gauche de l’ouvreur international, le 13 septembre face au Stade Français. Ce retour, devant son ancien club, n’est cependant pas son premier match officiel : le 22 février, il avait déjà rejoué, avec les Espoirs de Toulon, contre Bayonne. Michalak aura donc été absent pendant cinq mois, un délai supérieur à celui prévu initialement (entre 3 et 4 mois).

Le Toulonnais, opéré de cette articulation pour la deuxième fois en à peine plus d’un an, a pris le temps de la consolider. Sans doute parce qu’une nouvelle blessure serait très fâcheuse pour sa carrière.

Le nombre minimum de matches qu’il reste à Michalak pour se glisser dans la liste des trente-six joueurs présélectionnés pour la Coupe du monde, publiée le 19 mai : cinq matchs de Top 14, un quart de finale de Coupe d’Europe et, éventuellement, une demie et une finale.

C’est à la fois beaucoup et très peu. Car le 10 français le plus expérimenté (32 ans, 71 sélections), s’il débutera aujourd’hui, ne revient pas dans la peau du titulaire, confronté à la concurrence de Matt Giteau, Juan Hernandez mais aussi – uniquement pour la Coupe d’Europe – de Nicolas Sanchez, son joker médical.

Michalak devra être très fort pour se faire sa place et échapper au rôle de remplaçant polyvalent 9-10 qui lui semble promis.

LA PHRASE

« MARDI, FRED (MICHALAK) A TRAVAILLÉ AVEC JONNY(WILKINSON) . IL A MONTRÉ QU’IL N’AVAIT PLUS DE SOUCI. »

MOURAD BOUDJELLAL, le président de Toulon.

« Il a été très très précis devant le but. J’ai vu un Michalak grande cuvée. Il est mature, peut-être qu’on (l’équipe de France) aura besoin d’un 10 qui a passé les trente ans. Rappelez-vous, avant qu’il sorte sur blessure contre le Stade Français, il avait tout enquillé. Si on cherche un buteur… »

Source: lequipe.fr