«La finale de la Coupe d’Europe contre Toulon approche à grands pas. Dans quel état sentez-vous votre équipe?
On travaille toute une saison pour aller chercher des matches comme celui-là. Il y a beaucoup d’envie, beaucoup d’excitation, mais énormément de concentration sur l’objectif.

Les remarques sur les difficultés de Clermont à réussir ses finales, après celles perdues en championnat de France puis en Coupe d’Europe, en 2013, pèsent-elles?
Je ne sens pas de tension ni de peur par rapport à ça. Vous faites référence en permanence au passé mais ça ne touche personne dans le groupe. Pourquoi? On a un autre fonctionnement, on a tourné une page, il y a eu l’arrivée de pas mal de joueurs et un changement de staff.

On sent les deux clubs, Toulon comme Clermont, essayer d’évacuer l’étiquette de favori…
(Ironique) C’est logique, c’est nous les favoris, non? On a gagné le titre l’année dernière, il y a deux ans, aussi, et on a fait le doublé l’année dernière… Non? C’est un jeu, mais bon! Bien sûr, Toulon a capitalisé de la confiance ces dernières années, tu ne peux pas leur enlever ça. Sur le papier, c’est pour ça qu’ils ont le statut de favori. De dire que c’est nous, c’est un moyen pour eux de s’enlever un peu de pression, ils en ont peut-être besoin. Mais savez très bien que nous, on ne va rien lâcher.

A quel point les derniers jours qui précèdent la finale sont importants dans la préparation d’un match comme celui-là?
On fonctionne de façon assez similaire aux semaines précédentes! Il faut juste avoir un maximum de clarté sur l’organisation qu’on va mettre en place ce week-end. On ne va pas révolutionner notre rugby en une semaine, ça serait la pire des choses à faire. Il faut rester concentré. Et c’est l’énergie qu’on va mettre samedi qui va être importante.

Jono Gibbes, votre adjoint en charge des avants, a déjà remporté cette Coupe d’Europe trois fois avec les Irlandais du Leinster. En quoi cela vous aide-t-il?
En terme de confiance, c’est important. Mais il n’a pas de recette miracle! Simplement, il y a ces petits détails que tu reconnais, dans la semaine de préparation. Il met en éveil sur deux ou trois choses. Et de toute l’année, il a apporté son expérience et son vécu. C’est un plus cette saison.

Twickenham risque de sonner creux, samedi, puisqu’on y annonce entre 30 000 et 40 000 spectateurs seulement, pour une capacité de plus de 80 000 places…
C’est frustrant pour Toulon comme pour nous. On est capable d’organiser une demi-finale en quinze jours à Saint-Etienne, et là, qu’il faille un an pour préparer un match où seule la moitié du stade sera remplie… C’est frustrant pour les gens qui sont allés à Saint-Etienne et qui là ne peuvent pas participer, parce que c’est trop cher et que tu es obligé de faire des choix dans l’année. J’espère que ça mettra en éveil pour les prochaines éditions.»