Florian Fresia: « J’ai souvent voulu partir et je ne regrette pas d’être resté »
Florian Fresia: « J’ai souvent voulu partir et je ne regrette pas d’être resté »
Le mercredi 27 janvier 2016 à 14:17 par David Demri
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Du pôle espoirs à titulaire en Coupe d’Europe
Petit à petit, le minot fait son nid. A 24 ans, Florian Frésia s’impose peu à peu comme le numéro un à gauche de la mêlée toulonnaise (15 matchs depuis le début de saison: 6 en Coupe d’Europe, 9 en Top 14). Depuis la victoire du RCT à Clermont (le 28 novembre dernier), il a poussé Chiocci sur le banc et relégué Ménini en tribune. Le staff lui fait entièrement confiance, à tel point qu’il était le titulaire lors des trois derniers matchs de Coupe d’Europe.
« L’an dernier, les matchs compliqués, je ne les jouais pas. Là, j’ai la chance d’y participer, c’est énorme pour moi. On apprend beaucoup de ces rencontres, j’ai eu la chance d’enchaîner, et je crois que ça s’est bien passé« , explique modestement ce Varois pur jus. Oui, car Florian Frésia est un vrai joueur estampillé 83. Né à Gassin, à quelques kilomètres de Saint-Tropez, le gaillard a d’abord fait ses gammes au Rugby Club Grimaud avant de rejoindre le maillot Rouge et Noir.
« J’ai intégré le pôle espoirs de Hyères à 15 ans. En même temps, j’ai rejoint les cadets de Toulon« . Le début de l’aventure. Mais si, aujourd’hui, Frésia porte fièrement le maillot frappé du numéro 1, il n’a pas toujours joué en première ligne. « J’ai longtemps joué derrière. En arrivant à Toulon, j’ai évolué en huit pendant deux saisons. Mais j’avais un manque de gabarit pour jouer en troisième ligne, car à l’époque ils cherchaient des mecs qui faisaient plus de 1m90. Je me suis orienté vers pilier, j’ai aimé et ça a continué », confesse-t-il.
La difficulté de s’imposer pour les jeunes
Mais n’allez pas croire que le parcours de ce barbu de 110 kg et 1m85 est un long fleuve tranquille. Comme beaucoup d’autres, Florian est passé par des moments de doutes. Dans un effectif où les stars se bousculent au portillon, il n’est pas toujours facile de se faire une place quand on est issu du centre de formation. « Le plus dur, c’est de rester dans l’équipe et de s’imposer. Il faut s’accrocher et ne pas baisser les bras. Quand tu ne joues pas cinq ou dix matchs, c’est compliqué. Mais un jour ça vient et il faut être là au bon moment. La pression est là, il faut vraiment assurer quand tu joues. On a un effectif très complet, avec beaucoup de monde, ça peut tourner à tout moment », explique-t-il.
Malgré cette concurrence de tout les instants, Frésia a fait le choix de prolonger de trois saisons avec son club, en avril dernier. Une décision pas forcément facile à prendre. « J’ai hésité. J’ai souvent voulu partir, même pour un club en Pro D2. Juste pour jouer! Ici, je ne jouais pas. C’était compliqué. Mais je me suis dit que j’avais la possibilité de m’imposer et de pouvoir jouer à Toulon. C’est un pari et je ne pense pas que ce soit une mauvaise chose. Je suis content d’être resté, je ne regrette pas« , admet-il sans langue de bois.
Les frissons de Mayol
Élevé au Pilou-Pilou, il sait aussi que les « vrais toulonnais » sont attendus par tous les supporters. « On connait tout le monde, les gens ne se gênent pas pour nous dire ce qu’ils pensent. Mais ils veulent que des jeunes du coin jouent, on est soutenu« , sourit le pilier. Rester à Toulon, c’est aussi évoluer à Mayol, un stade forcément particulier pour un jeune du département.
« C’est toujours particulier. Le Pilou-Pilou, l’arrivée des joueurs, il y a un engouement exceptionnel. La première fois, tu as la chair de poule pendant 20 minutes. C’est impressionnant. Quand tu es en Espoirs et que tu es dans les tribunes, tu veux aller taper à la porte des pros et jouer un match pour vivre ça », révèle-t-il avec encore des étoiles dans les yeux.
Ce rêve lui appartient désormais. Mais d’autres pourraient très vite se présenter. Ses prestations ne laissent pas insensibles et son nom revient parfois quand on parle de l’équipe de France. Logique, surtout pour un joueur qui a connu toutes les équipes nationales de jeunes depuis les moins de 15 ans. « Je me concentre et essaie de jouer le plus souvent avec Toulon. J’ai entendu dire qu’on pensait à moi, je ne sais pas trop, puis personne ne m’a appelé. Ça reste dans un coin de la tête, ce serait du bonus », assure-t-il.
La mer, l’autre terrain de jeu pour décompresser
Et s’il vit la première saison pleine de sa jeune carrière, Florian Frésia prend également du temps pour lui. Et en bon méditerranéen, il aime se ressourcer… dans l’eau. « Je fais beaucoup de sport. Quand je vais en mer, par exemple, je pense à autre chose, je décompresse. J’aime aussi le surf, je joue aux boules, fais du ball-trap… j’aime me divertir et couper par rapport au rugby ». Mais ce rugby qui rythme sa vie depuis toujours n’est jamais bien loin. Le Varois aime ainsi passer du temps avec les membres de la génération 92. Il n’est donc pas rare de le croiser aux côtés de Théo Belan ou Eric Escande. Les jeunes qui poussent le RCT.
Source: rugbyrama.fr
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3 Commentaires
le mercenaire pure souche !!
Tu aurais fait une grosse bêtise FLORIAN , à n’en pas douter . Tu as le talent pour rester sur la Rade , et tu nous as certes pas tout montré encore . MERCI d’être rester .
Il a su canaliser sa fougue qui lui faisait faire des fautes bêtes, sans faire de bruit il s’installe au poste, il a une énorme gniake et c’est un Toulonnais de souche what else?