Le Rugby Club Toulonnais s’est imposé contre le Castres Olympique ce vendredi soir au Stade Mayol à l’occasion de la sixième journée du Top 14 (19-6).

Interrogé en conférence de presse, le manager du XV de la Rade, Patrice Collazo a analysé la victoire des siens contre le CO.

Il indique être satisfait par la victoire et par la prestation des siens. Extrait:

« Le résultat me va très bien et la manière aussi. Tout n’a pas été parfait mais voir les mecs défendre la ligne comme cela, repousser Castres, marquer un essai de 100 mètres et en manquer un deuxième qui était une copie conforme, je suis content. Je suis content de ce qu’ils y ont mis, ils font les choses ensemble et c’était important après la déception du week-end dernier. La saison commence aujourd’hui car tout ce que nous avions fait avant, c’était pour préparer la finale de Challenge Cup. Il fallait solder la saison dernière et je pense que notre championnat commence vraiment ce soir. »

Il précise que cette rencontre avait tout d’un match piège. Extrait:

« C’était un match piège car on a beaucoup donné le week-end dernier et on perd à la fin. Puis les Castrais, ils n’allaient pas passer deux fois à travers d’affilée. Pour se sortir du piège et la manière dont ils s’en sont sortis, même si elle n’est pas très belle par moment, je pense qu’en terme de team building c’est pas mal, surtout sur la défense. Je suis content pour les mecs ce soir. Cette victoire va nous permettre de vite rebondir sur la suite. »

Il regrette cependant le manque de gaz et de peps de ses joueurs au cours de la première mi-temps. Extrait:

« C’est vrai que les joueurs ne paniquent pas à cinq mètres de leur ligne, il n’y a que moi qui panique sur le bord du terrain. Quand on se trompe, on le fait tous en même temps et pour récupérer la connerie, ils le font tous en même temps aussi. C’est un effort collectif. On s’est mis sous pression sur du jeu au pied qui n’est pas très bon. On a eu des sorties de ballons rapides en jouant sur des côtés fermés mais on a manqué de gaz. Sur la première mi-temps, on n’avait pas de peps, on en avait plus en seconde mi-temps. On a un peu surjoué en première mi-temps. Il y avait des coups mais on n’était pas replacé donc on s’est fragilisés. Les Castrais sont ensuite revenus, ils ont pilonné mais on arrive à les contenir. Sur certains matches ça ne passera pas mais je pense que ça nous aide aussi. De toute façon, on sait que l’on n’aura rien gratuit. Tout sera dans la douleur avec ce groupe, je l’ai compris. Il n’y aura jamais rien de facile. Donc on travaille. »

Patrice Collazo a également apprécié la discipline de ses joueurs lors des phases défensives. Extrait:

« On a été disciplinés, il y a eu des contestes gagnant près des lignes. On a bien défendu les ballons portés de Castres aussi. Ils n’étaient pas venus pour faire un tour de piste. Les Castrais, je les connais. Ils ont cela dans l’ADN quand il faut durcir le jeu, casser le rythme, casser les rucks, casser la dynamique de l’équipe adverse… Ils sont champions du monde dans ces domaines. Ils ont suffisamment de qualités derrière pour jouer les coups et marquer. Donc la discipline est bien ce soir. »

Pour conclure, Patrice Collazo aurait apprécié que ses joueurs jouent davantage au pied dans la défense de Castres pour faire courir les Tarnais en manque de rythme. Extrait:

« Je pensais qu’on allait avoir un peu plus de gaz sur l’entame du match. Il y a eu des coups gagnant même si la défense Castraise nous a gêné avec notamment Combezou qui coupait les extérieurs et qui défend très bien. Les coups étaient gagnant mais on n’était pas replacés et on était un peu à plat. On s’est fait emplâtrer dans l’angle mort car ils sont arrivés sur le côté. Plusieurs fois on a fait l’essuie-glace, le coup était gagnant, mais comme on n’avait pas de gaz et qu’on était pas replacés, on a subi. En deuxième mi-temps, on a dit qu’il fallait occuper un peu plus au pieds car ils manquaient de compétition. On voulait leur taper dans le dos, les obliger à remonter les ballons, les obliger à se replier. On savait que ça allait les fatiguer. On l’a fait davantage en seconde mi-temps et je pense que l’on aurait dû faire davantage de rasants dans le dos de la défense pour les acculer dans leur camp. »