Alors qu’il vit la dernière année de son contrat avec le Rugby Club Toulonnais, Facundo Isa, ne cache pas son désir de prolonger l’aventure sur la rade.

Arrivé en 2015, avant un retour en 2017 après une courte parenthèse en Argentine, Facundo Isa a disputé 144 rencontres avec le RCT, un chiffre qui passera à 145 ce week-end.

L’international argentin (31 ans, 49 sélections), titulaire ce dimanche soir face à La Rochelle (21h05), a confié son attachement profond au RCT et ses ambitions pour l’avenir à  Var Matin.

Facundo Isa reconnaît être un diesel et concède qu’avoir fait la préparation avec Toulon change tout. Extrait :

Non. J’ai toujours eu ces petits problèmes de démarrage… (sourire). Je suis plutôt du genre à monter en puissance au fil des semaines. Et quand je commence à me sentir mieux sur le terrain, plus en confiance, là je suis heureux. C’est le cas en ce moment. Au final, la seule chose qui a vraiment changé depuis le début de la saison, c’est que j’ai pu faire la préparation avec Toulon. Pour l’une des toutes premières fois depuis que je suis au club. Peut-être que j’ai eu un peu de mal à l’encaisser, mais c’était bien. L’année dernière, j’ai décidé de mettre en pause la sélection argentine pour me concentrer à 200% sur Toulon. Je voulais être prêt. Et là, je commence à en voir les résultats.

Il ne cache pas que mettre la sélection argentine entre parenthèses a été un crève cœur. Extrait :

Honnêtement, ça a été très, très dur. Depuis quelques saisons, on parle de la santé mentale des sportifs. Pour un joueur international, ce n’est pas évident à gérer. Après la Coupe du monde, j’étais vidé. Fatigué. Les voyages, la préparation intense, la pression sur mes épaules… Depuis 2022, sincèrement, c’est compliqué. J’avais trop de choses en tête. J’avais besoin de faire une pause. Et si je suis à ce niveau aujourd’hui, c’est grâce à ce choix. Cette année à Toulon est très importante pour moi. Pour maintenant, et pour le futur.

Facundo Isa a bien identifié les conséquences de son choix, mais il devait le faire. Extrait :

Quand tu fais une pause, tu mets en jeu ton poste, ta place. Mais aujourd’hui, j’ai un rôle à jouer ici, à Toulon, et je suis heureux d’avoir pris cette décision. C’était très personnel. J’ai ressenti comme une accumulation. J’ai vécu des moments compliqués dans ma vie privée. Après, quand je réfléchissais, je me disais que j’arrivais à 30 ans, que j’avais joué trois Coupes du monde… il y avait trop de choses qui se bousculaient dans ma tête. Je connais les efforts qu’il faut faire pour être dans l’équipe des Pumas. Et aujourd’hui, je ne me voyais pas faire moitié-moitié entre l’Argentine et Toulon. J’aime ces deux maillots et je ne peux pas me donner à 50%. Je savais que ma saison ici allait déterminer la suite de ma carrière.