L’heure de la reprise a officiellement sonné ! Le Top 14 va enfin reprendre ses droits après quasiment trois mois de trêve. Et c’est un Rugby Club Toulonnais « new look » qui va se lancer à la conquête du Bouclier de Brennus puisque le staff a complètement changé et plusieurs recrues sont venues renforcer l’équipe Varoise.

Interrogé dans les colonnes du quotidien L’équipe, le nouveau manager du RCT, Fabien Galthié s’est confié sur le début de ce championnat. Il explique que sa fraîcheur et son énergie représentent ses principales qualités. Extrait:

« Le point que j’ai en commun avec Fabrice Landreau et Manny Edmonds, c’est que nous avons beaucoup de fraîcheur, mais aussi d’expérience et de vécu. J’inclus également Thibault Giroud, le préparateur physique. Nous avons beaucoup d’énergie. L’autre avantage à Toulon : nous avons la chance d’avoir un environnement de connaisseurs. Je découvre aussi cette exaltation autour du RCT. À 48 ans, c’est très agréable. »

A Toulon, Fabien Galthié souhaite mettre en place un nouveau système de jeu basé autour de l’accélération, de l’intensité et du replacement. Extrait:

« Il faut rester humble. Beaucoup d’aléas vont nous faciliter ou non les choses, comme les blessures ou l’absence des internationaux. Plutôt que le schéma classique avants-arrières, nous sommes sur des projets de possession et non-possession, d’accélération, de capacité à maintenir un rythme à haute intensité, de placement, de replacement, de prise de décision, etc. Ces projets doivent contribuer au développement du joueur, augmenter son potentiel. Le rugby a beaucoup évolué grâce à l’analyse des données. Ça pèse sur les modes de travail et la manière dont on s’entraîne. C’est presque plus important que les installations d’un club. »

Lorsque le journaliste lui demande s’il souhaite faire pratiquer du beau jeu à son équipe, Fabien Galthié se demande justement ce qu’est le beau jeu. Extrait:

« Qu’est-ce que le beau jeu ? Le jeu de passes ? De possession ? De prise de risque ? Le Top 14 se joue à une vitesse de soixante mètres par minute contre quatre-vingt-dix mètres ou plus pour le Super Rugby. Quand il y a 130 rucks en Top 14, il y en a 70 en Super Rugby. Est-ce que le beau jeu, c’est la vitesse ? J’ai surtout envie de faire jouer mon équipe de manière efficace. On essaie de construire un rugby qui ressemble à celui d’aujourd’hui, mais aussi d’être sur celui de demain, car aujourd’hui, c’est déjà trop tard. »

Pour conclure, le technicien Français est conscient que la tâche s’annonce très difficile. Il sait que la pressions sera énorme autour de lui, mais il n’a pas peur. Extrait:

« Je me suis fixé l’objectif de donner le meilleur au quotidien : réfléchir, s’engager, être lucide, prendre les bonnes décisions, ne pas avoir peur de prendre des risques. L’échec fait partie de la compétition. Les responsabilités, ça fait longtemps que j’y suis habitué. C’était déjà le cas comme joueur puis comme entraîneur. Ça ne me pose pas de problème. Ça sous-entend aussi une forme de pression. Mais si j’avais eu peur, j’aurais refusé le poste. »