Chez lui, James O’Connor est perçu comme un  joueur g énial mais son image est ternie. Il faudra qu’il prouve qu’il a changé.

Plusieurs mois. C’est le temps qu’il aura fallu à Jim Carmichael, le patron des Reds, pour se convaincre que James O’Connor avait changé et qu’il pouvait redevenir ce joueur génial et imprévisible dont toutes les équipes rêvent, avant de lui faire signer un contrat de deux ans.

« J’ai passé un temps peu habituel à essayer de comprendre la psychologie de ce jeune homme, son histoire, avoue-t-il. J’ai passé des mois à l’observer, à lui parler, à réfléchir, jusqu’à ce que je sois convaincu que nous pourrions obtenir le meilleur de James. »

C’est tout l’enjeu de ce retour au pays, et Carmichael admet qu’il y a « un risque ». Car l’ailier des Wallabies garde chez lui une image controversée, plus marquée par ses nombreuses frasques que par ses exploits sur le terrain. Personne ne nie son incroyable talent, « son immense potentiel » comme le dit Bill Pulver, le président de la Fédération. Mais il faudra du temps pour convaincre les sceptiques que les erreurs de jeunesse sont derrière lui. Ewen McKenzie, le sélectionneur des Wallabies, résume le sentiment général. Pour lui, O’Connor est « un joueur très complet, très expérimenté et qui possède tous les fondamentaux. C’est aussi un très bon buteur ».

Mais l’ancien entraîneur du Stade Français n’oublie pas le passé et le Toulonnais devra faire ses preuves pour revenir en équipe nationale après sa suspension de plusieurs mois fin 2013 : « Personne n’a aucune garantie en termes de sélection. Il faut qu’il gagne sa place et on verra s’il y parvient l’année prochaine. Nous savons qu’il peut évoluer au niveau international et qu’il peut faire la différence. C’est à lui de revenir, de jouer et de mettre en avant ses qualités sur et en dehors du terrain, comme n’importe qui d’autre. »

O’Connor semble quand même sur la bonne voie. « Il a fait tous les efforts pour revenir, je ne suis pas inquiet », admet McKenzie, qui souligne qu’il n’y a pas eu d’incartades depuis son arrivée en Europe il y a un an. « Je suis très confiant sur le fait qu’il s’épanouira chez nous », conclut Carmichael. O’Connor aura quand même une période de probation, et la prochaine incartade sera sans doute la dernière.

Source: lequipe.fr