Euphorique après la victoire contre le RCT, Jano Vermaak rêve du Stade de France

Euphorique après la victoire contre le RCT, Jano Vermaak rêve du Stade de France

Le lundi 30 mars 2015 à 10:54 par David Demri

2 Commentaires

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vermaakQuand Gaël Fickou s’est effondré sur la pelouse du Vélodrome à la 34e minute, une partie de la saison toulousaine s’écroulait… Un Stade éliminé en Coupe d’Europe, fragilisé en championnat, mené de dixhuit points à Marseille et une ligne de trois-quarts amputée de Poitrenaud, Palisson ou Flood, désormais privée de son joueur le plus en forme.

Réorganisation de fortune, ou d’infortune : C, demi de mêlée « non grata » depuis des mois – qui n’avait pas joué plus de vingt-deux minutes dans un match depuis le 13 septembre -, derrière le pack, le numéro 9 Jean-Marc Doussain décalé à l’ouverture et Luke McAlister au centre, poste où il a rarement brillé cette saison.

« Tout le monde pensait qu’on allait en prendre quarante, nous aussi », sourit Doussain. Son essai, quatre minutes plus tard, a pourtant relancé les débats autant que ravivé la flamme toulousaine. L’identité retrouvée. Dans le sillage d’une charnière aussi improbable que séduisante, les hommes de Guy Novès se sont libérés et ont impulsé un rythme d’enfer.

« Ce fut une surprise pour moi de devoir entrer si tôt dans la partie. Je me suis simplement dit : « Prends du plaisir et donne le meilleur de moi. » Je crois que c’est ce que j’ai fait. Ce n’était pas un problème d’être aligné avec Jean-Marc car j’ai l’habitude de travailler et de jouer avec lui en dix, assure Vermaak. J’aime beaucoup évoluer avec lui car c’est un ouvreur qui attaque la ligne. » Doussain confirme la complémentarité de circonstance : « On a joué des matchs importants ensemble, comme le quart de finale perdu l’an passé. Je vois comment Jano travaille. Il faut surtout lui parler mais après, avec sa très grosse qualité de passe, c’est facile de jouer derrière lui. »

Vermaak, revenu de nulle part pour le feu d’artifice marseillais… « Avoir une chance de briller dans une telle ambiance, devant tout ce monde, c’est juste incroyable. Au moment d’entrer, je savais que j’avais une opportunité de prouver des choses, notamment à moi-même, et c’est ce que j’ai essayé de faire. » À l’arrivée, il fut absolument partout sur la pelouse. « C’est le meilleur match que j’ai réalisé en France, reconnaît-il. Je me suis éclaté sur le terrain. »

VERMAAK : « GUY NOVÈS M’A DIT « VITESSE, VITESSE, VITESSE » »

Vermaak et Doussain ont apporté vivacité et audace. Dans les mouvements et les transmissions. « Quand je me préparais, Guy Novès m’a dit « Vitesse, vitesse, vitesse », glisse Vermaak. Juste « speed, speed, speed ». Je l’ai écouté (rires). »

L’ensemble de la stratégie mise en place a basculé en ces instants. Le staff toulousain avait privilégié densité et puissance dans sa composition avec les présences de Maka, Alabacete, Tekori ou Picamoles. Face à la tournure des événements et l’apparition de Vermaak, il a choisi de revoir ses plans pour favoriser espaces et mobilité : remplacement de Tekori par Nyanga à la pause.

« J’ai envie de dire qu’on n’avait plus trop le choix, avoue Louis Picamoles. À 18-7 contre nous, notre seule chance de revenir était de mettre du rythme et de jouer. Il ne fallait pas en avoir peur. » Et ses « inattendus » maîtres du jeu n’ont pas été effrayés. Cela a payé, avec une spontanéité déconcertante… « J’ai dû rapidement repasser en 10 mais je change assez naturellement, note Doussain. J’avais beaucoup travaillé à l’ouverture à l’entraînement ces derniers temps car il n’y avait que Luke McAlister disponible. Après, c’est plus facile quand on avance et j’étais bien entouré par Luke et Florian Fritz, deux centres d’expérience, qui m’ont parlé et guidé. »

Et l’histoire a chaviré. En quarante-cinq minutes et quelques envolées au large, le lent et inexorable effritement stadiste a laissé place aux espoirs les plus fous. Et si c’était le déclic ? « On a réussi à se lâcher, apprécie Doussain. Ça faisait un moment que l’on n’avait pas marqué autant d’essais, ça fait du bien. Gagner ici renforce la confiance. Et on n’a plus qu’une compétition à disputer… » 

Son partenaire d’un jour à la charnière, qui retournera en Afrique du Sud au terme de la saison, veut y croire : « Ce sont mes deux derniers mois en France et je veux finir en beauté. Après le Vélodrome, le Stade de France, ce serait énorme. »

Source: Midi Olympique

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2 Commentaires

  1. djano 30 mars 2015 at 11h- Répondre

    Tout le monde avait condamné NOVES. Il était juste bon à entrainer une équipe de Fédérale et encore………….Il a bien vu que nos joueurs étaient statiques donc il a demandé de la vitesse à ses joueurs ce qui lui a très bien réussit car quelle lenteur chez nos joueurs……Quelle tristesse et devant tant de monde (spectateurs et téléspectateurs)

  2. barbiera 30 mars 2015 at 11h- Répondre

    Vermack voit le stade de France le chemin est encore loin et le rct sera la