Esteban Abadie : « Je suis juste triste qu’il ne soit plus avec nous sur le terrain »

Esteban Abadie : « Je suis juste triste qu’il ne soit plus avec nous sur le terrain »

Le jeudi 20 mars 2025 à 9:40 par David Demri

0 Commentaire

Publicité

Le troisième ligne du Rugby Club Toulonnais, Esteban Abadie s’est longuement confié via Midi Olympique.

Ce-dernier a analysé la saison du XV de la Rade.

Il ne le cache pas : la trêve internationale a fait beaucoup de bien à l’équipe. Extrait:

Elle est bonne, mais rien n’est terminé. On a abordé une période compliquée avec les doublons. Des mecs ont été pris avec la sélection ou certains, comme moi, on fait des allers-retours. Cette coupure a été nécessaire pour se reposer et pour enfin se retrouver tous ensemble. L’an passé, on n’avait pas su bien négocier cette période. Ça avait été compliqué. On a grandi, même si on aurait pu mieux faire sur le bloc des trois derniers matchs.

Là, maintenant, on va basculer vers le sprint final. On va avoir besoin de tout le monde, encore plus si on joue sur les deux tableaux jusqu’au bout. On peut avoir un bloc de 15 rencontres. C’est maintenant qu’on doit montrer la force de notre groupe.

Il ne manque pas de dire le plus grand bien du staff technique du RCT. Extrait:

Le staff gère bien le groupe, notamment sur le temps de jeu. On a juste conscience que les phases finales vont arriver. On a des matchs hyper importants en Top 14. Les rotations ont bien marché depuis le début de l’année. Il faut que ça continue. Pour l’instant, on a bien géré nos échéances, notamment grâce aux mecs hors groupe qui font bien bosser les 23 joueurs qui sont amenés à aller sur le terrain. C’est cette mentalité qui nous fera aller loin sur les deux tableaux.

Dans la foulée, il rend un bel hommage à Charles Ollivon, lequel s’est gravement blessé à un genou au début de l’année 2025. Extrait:

On ne va pas aussi se mentir. Charles est notre capitaine. Il prend de la place dans le vestiaire, et il est respecté par tout le monde. Forcément, si j’ai pris plus de place, ça se fait d’une manière naturelle. Au niveau du temps de jeu, je n’ai pas le sentiment d’avoir plus de temps de jeu. D’ailleurs, on jouait énormément ensemble quand il était disponible. En vérité, mon cas personnel ne compte pas trop.

Je suis juste triste qu’il ne soit plus avec nous sur le terrain. Chez les leaders, on a beaucoup de mecs en capacité d’amener des choses. Ça se fait naturellement entre nous. J’essaie de donner mes remarques sur ce que je maîtrise bien, comme la touche. Je n’ai pas le sentiment d’avoir un rôle plus étendu, et d’ailleurs, je n’ai pas la prétention de prendre sa place au sein du vestiaire. Charles est notre capitaine. Il le reste. David (Ribbans, NDLR) est son égal, et il a pris ce relais. Nous l’entourons, avec les autres mecs, pour que tout se passe bien.

D’ailleurs, il précise être un joueur qui ne va pas énormément parler avant les matches. Extrait:

Je ne suis pas quelqu’un qui va beaucoup parler, mais j’essaie d’être pertinent quand je prends la parole. Je ne parle pas très longtemps, mais j’insiste sur quelques points qui sont clairs. Comme je l’ai dit, la touche est mon domaine. J’ai aussi le lead’ (prendre les rênes, NDLR) sur la défense. David a le lead sur l’attaque. Après, rien n’est figé. Dans la semaine, ce groupe de leaders se définit les tâches.

On essaie toujours de répartir les responsabilités. Ça fonctionne bien. C’est important de décharger des garçons comme David, ou même Baptiste (Serin, NDLR). On a trouvé, selon moi, un super fonctionnement. Après, personnellement, je ne prévois jamais rien sur mes prises de paroles. Quand j’ai envie et quand je ressens le besoin, je dis ce que je pense sur ce que l’on fait de bien ou pas. Maintenant, j’ai une marge de progression dans ce domaine.

À mon sens, j’ai le sentiment qu’on échange beaucoup plus avec le staff. Il y a des échanges beaucoup plus nourris entre les joueurs, Pierre et l’ensemble du staff. Désormais, le staff parle à son groupe de leaders. Et, puis, c’est à nous de faire diffuser le message à l’ensemble de l’équipe. On a le sentiment d’être sur la même longueur d’onde. Ce travail en amont est capital. On définit toujours des objectifs à mettre en place au début de la semaine. Derrière, quand tout est clair, c’est plus facile de transmettre ça à l’ensemble du groupe. On se tire entre nous, en se montrant exigeant. La clef est la communication.

Publicité

0 Commentaire