Ces dernières semaines, l’ouvreur Enzo Hervé a quelquqe peu disparu des radars. Tout du moins, il a vu son temps de jeu fondre comme neige au soleil.

Ce-dernier n’a pas joué les deniers matches de Champions Cup ainsi que le match de la 13ème journée du Top 14 contre le Stade Rochelais.

Interrogé via Var-matin, l’ouvreur Toulonnais a concédé traverser une période un peu compliquée.

Il explique n’avoir qu’une seule envie : rejouer au plus vite. Extrait:

« J’avoue qu’en ce moment, c’est quand même un peu plus compliqué. Mais j’essaye de rester confiant, concentré et concerné pour progresser. Ma seule envie, c’est de rejouer au plus vite. Je pense avoir fait, c’est vrai, un début de saison correct. Le contrecoup, il est venu collectivement. On a tous été un peu moins bien. On a récupéré des mecs du Mondial qui étaient peut-être un peu fatigués et usés. Ce bloc de 15 matches est long. Ce n’est pas toujours facile à gérer. Je suis à un poste où je dois mener le jeu et forcément, dès que c’est un peu plus compliqué pour l’équipe, ça le devient aussi pour moi. Heureusement, on a gagné le week-end dernier face à La Rochelle. Ça a redonné un peu de bonne humeur et de confiance à tout le monde. »

Positionné sur le banc des remplaçants le week-end dernier contre le Stade Rochelais, Enzo Hervé n’est finalement pas entré en jeu. Le joueur Toulonnais réagit. Extrait:

« Ce qui est sûr, c’est que ce n’était pas prévu. Si Pierre Mignoni me met sur la feuille de match, c’est qu’il compte sur moi. On a discuté mardi de la situation. Forcément, quand on est joueur, dans ces moments-là, on est frustré parce qu’on veut jouer tous les matches. Que ce soit comme titulaire pour mener le match dès le début ou comme remplaçant pour apporter à l’équipe.

C’est le choix du coach. S’il l’a fait, c’est qu’il avait ses raisons. La preuve, on a gagné ce match. Il a assez d’expérience à son poste pour prendre ces décisions. À nous, joueurs, de travailler pour gagner notre place de titulaire et repartir de l’avant. »

Il concède que la situation n’a pas été facile à gérer. Extrait:

« Plus le temps passe, plus on se dit qu’on va entrer. Arrivé à cinq minutes de la fin, quand je vois qu’on est encore derrière au score, je me dis qu’il y a peu de chances que je rentre. Bien sûr que c’est frustrant. On rumine parce qu’on a qu’une seule envie : essayer d’aider les copains, sur le terrain, à trouver la solution pour gagner. Après, le principal, ça reste la victoire. »

S’il avoue avoir cogité, il veut rapidement retrouver le poste de titulaire. Extrait:

« Je pense que comme tout joueur qui arrive dans un grand club, on peut cogiter assez vite. Quand tout se passe bien et que d’un coup c’est un peu moins le cas, ça peut être compliqué. Mais je veux rester sûr de moi et de mes forces. Ce n’est pas un ou deux week-ends qui vont tout gâcher. Je sais que si le coach a envie de me remettre sur la feuille de match, je serai déterminé à prouver que je peux être le « 10 » titulaire. »

Questionné sur le passage délicat traversé par l’équipe, Enzo Hervé demande aux joueurs d’en faire plus lors des entrainements. Extrait:

« Oui, forcément. Quand on est la meilleure attaque du championnat, et que d’un coup on perd six matches, c’est qu’il y a un problème. C’est à ce moment où forcément, nous les meneurs de jeu, on doit se remettre en question. On se doit aussi d’échanger avec les coaches pour trouver des choses à améliorer et se retrouver sur ce qu’on sait faire de mieux. Ce n’est pas une réflexion individuelle. Si ça ne marche pas avec les joueurs qu’on a, c’est qu’on n’a peut-être pas assez mis du nôtre et qu’on s’est peut-être un peu reposé sur nos acquis. Mais il vaut mieux que ce creux arrive à ce moment de la saison que dans deux mois. »

Il rappelle qu’un nouveau système de jeu est mis en place par Andrea Masi. Extrait:

« Au club on essaye, avec Andrea Masi, qui lui aussi est arrivé à l’intersaison, de mettre tout un nouveau système en place. Si on regarde nos trois premiers matches avant la Coupe du monde, on avait aussi un peu de mal à jouer. Les gens disaient que ce n’était pas beau et pourtant, on avait toute la préparation pour bosser. On a commencé à vraiment trouver notre système après le Mondial et la deuxième phase de prépa. On avait déjà eu besoin de temps. Alors quand tu es international et que tu reviens d’une compétition qui, forcément, a été difficile mentalement, ça ne doit pas être évident. Il leur faut du temps même si on sait qu’on n’en a pas vraiment. »

Il espère désormais que le RCT terminera de la meilleure des manières ce bloc. Extrait:

« On a envie de bien finir le bloc parce que ça a été long et difficile. Même si on a pu écouter tout ce qui se passe autour du club, on se rend compte qu’on est cinquième au classement et qu’on peut être deuxième ou troisième en gagnant ce week-end. Bien sûr que la Coupe d’Europe s’est mal passée, que ça laisse un gout amer, mais c’est comme ça. Il faut digérer pour avancer. »

Pour conclure, Melvyn Jaminet a évoqué la décision de Pierre Mignoni de laisser la gestion du jeu au pied à Melvyn Jaminet. Extrait:

« Je suis un compétiteur et à mon poste, j’ai toujours eu des responsabilités. Ca s’est bien passé sur le début de la saison et je suis prêt, si les entraineurs le veulent, à reprendre le jeu au pied. On connait la qualité de Melvyn dans ce secteur. On l’a vu encore ce week-end face à La Rochelle. On doit tous s’adapter et aller dans le sens de l’équipe.

Quand Melvyn Jaminet est arrivé, j’ai gardé le but contre Exeter et Northampton. Il donnait les coups d’envoi et on partageait un peu ça. Après Montpellier, il a pris le tir au but. Pierre Mignoni est venu me voir et m’a dit qu’il voulait que je me préoccupe plus du jeu et que Melvyn prenne le jeu au pied. C’est comme ça. »