Le trois-quarts centre du XV de France, Emilien Gailleton espérait pouvoir obtenir des minutes face à l’Angleterre, la patrie de sa maman, qui l’a vu naître, mais le scénario du Crunch (défaite sur le fil 25-26) a finalement incité Fabien Galthié à opérer d’autres choix.

Entré à la place de Thomas Ramos face au pays de Galles (43-0), le trois-quarts centre de la Section Paloise et du XV de France, Emilien Gailleton (22 ans), s’imaginait fouler la pelouse de Twickenham avec le maillot siglé du coq, le 8 février dernier, lors de la 2e journée du Tournoi des 6 Nations.

Faire son apparition dans le temple du rugby à un moment clé du match, le Lotois (il a grandi et a été formé au rugby dans la région de Cahors) en rêvait, lui qui est né à Croydon, dans la banlieue sud de Londres. Mais Fabien Galthié ne lui a pas fait ce cadeau.

Dans une fin de partie très accrochée, et alors qu’aucune des deux équipes ne parvenait à se détacher, le sélectionneur s’est finalement abstenu de chambouler ses lignes arrières. Avec un banc en 6-2, Galthié n’avait qu’une seule cartouche à disposition en cas de coup dur chez les trois-quarts.

« J’aurais aimé entrer, c’est sûr, mais… »

« Franchement, j’ai compris la décision du staff de ne pas me faire entrer car c’était ultra serré », a reconnu Gailleton ce week-end, à l’issue du match de Top 14 entre le Stade Français et Pau. Avant le Crunch, Emilien Gailleton avait évoqué « un rêve de gosse » en se projetant auprès d’Actu Rugby sur ce match contre le pays qui l’a vu naître, la patrie de sa maman: « Tout gamin qui joue au rugby rêve de pouvoir un jour fouler la pelouse de ce stade mythique. J’espère pouvoir le faire samedi, d’autant plus que ma mère montera à Londres si je suis de la partie ainsi que mon frère et deux ou trois oncles. »

Son entrée tonitruante face au pays de Galles, Emilien Gailleton aurait sans doute aimé la reproduire face au XV de la Rose. Fabien Galthié ne le lui en a pas donné l’opportunité. Pour autant, Gailleton ne nourrit aucune rancœur particulière à l’égard de son sélectionneur, au contraire. Il a d’ailleurs approuvé la décision du patron des Bleus qui, de son côté, a fait le nécessaire pour que l’épisode soit rapidement digéré. « Je ne vois pas qui j’aurais pu remplacer, je voyais mal Fabien me faire entrer. Fabien Galthié s’est excusé après le match. Je l’ai accepté, sans souci. J’ai plus eu les boules pour la défaite (25-26) de l’équipe (sourire). »

Via RMC Sport