A une semaine du match face au Munster en H Cup, le RCT se rend à Colombes pour affronter le Racing Métro 92… Pas évident…

Canal + fait les honneurs du « prime time » à ce match entre le Racing Métro 92 et le Rugby Club Toulonnais, un honneur sans aucun doute.

On regrettera simplement que du fait du jour et de l’horaire, les Supporters Toulonnais seront moins nombreux à être présents dans les tribunes de Colombes. On comptera sur les « expatriés » pour mettre l’ambiance et faire résonner le Pilou…

Pour mettre de l’ambiance, il ne faudra pas grand-chose. Déjà se rappeler que les Franciliens étaient venus s’imposer à Mayol 36 à 31 au mois d’août. Et que Colombes a tremblé plusieurs fois cette saison mais est restée inviolé – tout du moins en Championnat – puisque les Racingmen n’ont concédé que 2 matchs nuls depuis le début de la saison (dont le dernier en date face à Brive, 6 partout) et n’auront baissé pavillon qu’en H Cup dans des conditions météorologiques difficiles (14 – 19).

Le Club du Président Lorenzetti monte en puissance graduellement : toujours aussi rigoureux dans son jeu, les Ciel et Blanc ont trouvé « l’équilibre entre le combat et le jeu de mouvement », aux dires mêmes de Pierre Berbizier.

D’autant que la venue de Toulon s’annonce avant les dix dernières journées du Championnat qui verront les coéquipiers de Lionel Nallet se déplacer sept fois. Le Club des Hauts-de-Seine et les Varois étant concurrents directs à la qualification, l’enjeu sera donc de taille.

S’attendant à un « gros défi, qu’il soit individuel ou collectif », le talonneur Benjamin Noirot se méfie des Toulonnais « compétitifs à tout point de vue ».

Le Racing défend bien et est une équipe complète : dense devant et de la puissance et de la vitesse au niveau de ses lignes arrières. Qui plus est, Berbizier et Simon Mannix comptent que peu de blessés dans leurs rangs et peuvent donc composer la meilleure équipe possible en n’effectuant que des choix dictés par les nécessités du « turn over ». Ainsi, le pilier Orlandi, le troisième ligne Battut ou l’arrière Fall ne sont pas dans l’équipe qui enregistre le retour de Juan-Martin Hernandez sur le banc.

Les deux formations savent qu’elles peuvent compter sur deux ouvreurs de talent : Jonathan Wisniewski côté Racing et Jonny Wilkinson côté Toulon.

Deux fines gâchettes (193 points pour le Varois et 171 pour le Francilien) qui convertissent au pied (40 pénalités partout mais 11 drops contre 5 pour le Champion du Monde 2003) les phases de domination de leur formation ou sanctionnent durement les fautes adverses.

Au-delà de l’effectif impressionnant du Racing, le RCT – qui n’a pas à rougir dans le secteur – part avec quelques « handicaps » : des blessés (Auelua et son genou ; Messina et sa cheville ; Contepomi et ses cervicales ; Missoup et son épaule…) et un suspendu (Suta qui attend de passer en Commission de discipline) mais aussi un énorme match à jouer dimanche prochain en H Cup face au Munster.

Ce match face à l’actuel 3e du Championnat n’a donc rien d’évident pour Philippe Saint-André et son Staff qui ont concocté une composition d’équipe  une nouvelle fois inédite : une première ligne d’expérience et de poids avec Lolo Emmanuelli – Séb’ Bruno et Carl Hayman ; une seconde ligne anglo-saxonne dense avec Kris Chesney et Dewald Senekal (qui n’a plus joué depuis près de dix semaines). En troisième ligne, Joe Van Niekerk, victime d’une gastro dans la semaine sera sur le banc. Deux gratteurs seront en place (Joe El Abd et George Smith) autour de l’extraordinaire Juan-Martin Fernandez-Lobbe.

A la mêlée, Matt Henjak a été préféré à Pierre Mignoni, l’Australien défendant énormément au ras. Sir Wilko sera bien entendu à l’ouverture.

Aux ailes, Christian Loamanu honorera sa première titularisation après des rentrées plus que satisfaisantes après sa grave blessure survenue la saison passée. Paul Sackey tentera de prendre le meilleur sur le fantasque Bobo.

Le centre sera musclé avec le retour de Mafi Kefu et l’un des meilleurs Toulonnais ces dernières semaines, le Fidjien Gabirieli Lovobalavu qui sera opposé à son ami Vulivuli.

A l’arrière, Rudy Wulf – très en vue contre Biarritz – sera le dernier rempart Toulonnais.

Alors si le Président Boudjellal déclare que Toulon va jouer ce match sans pression, étant plus tourné vers le match du Munster, Jonathan Wisniewski ne s’y trompe pas : « [Les Toulonnais] ont la faculté d’aller gagner n’importe où et d’embêter n’importe quelle équipe, quelles que soient les conditions ».

Embêtons les Racingmen… a minima…

JJG