C’est officiel : Eliott Roudil va quitter la Section Paloise dès la fin de la saison actuelle afin de rejoindre le RC Vannes.

Lors d’un entretien accordé à Sud-Ouest, le trois-quarts Palois explique sa décision de s’engager en faveur du club Breton.

Il explique être fier d’avoir signé à Vannes pour les trois prochaines saisons. Extrait:

Ce qui prédomine, c’est le soulagement. Je suis très fier d’avoir signé trois ans à Vannes. C’est un club que j’ai vu évoluer. Je serai à une heure de chez moi (Nantes), je vais me rapprocher de ma famille… Maintenant que j’ai un petit, je trouve très important qu’il retrouve ses cousins, ses oncles… Après, ceux qui me connaissent savent que je ne vais jamais rien lâcher avant la fin de l’aventure avec la Section.

Il évoque un bilan de son passage à Pau assez mitigé. Il explique pourquoi. Extrait:

Il est mitigé. J’ai connu de gros pépins physiques ici. À chaque fois que j’ai pu performer, ça a été compliqué d’enchaîner. Avant que je ne me « fasse » le ménisque, j’étais au top. J’étais bien physiquement, je faisais de bonnes performances, et je me fais cette blessure tout bêtement à l’entraînement. Je retravaille dur, puis je connais un nouveau gros coup d’arrêt avec les croisés en 2023, où je me pose la question d’arrêter le rugby…

C’était très dur psychologiquement. Derrière, j’ai eu du mal à retrouver mon niveau. Je sentais que sur le terrain, ce n’était pas trop ça. Il fallait l’accepter.

Il comprend que Pau n’ait pas voulu le prolonger plus d’une saison en raison de ses blessures à répétition. Extrait:

Comme je l’avais déjà dit, la Section ne m’a pas fait un cadeau en me prolongeant d’un an, mais elle embauche aussi des joueurs de rugby. Quand tu vois qu’un joueur se “fait” le genou, est victime de déchirures à répétition à l’ischio… Ils se posaient la même question que moi : « Eliott est-il capable de rejouer en Top 14 ? » Je l’ai prouvé, donc cette année est positive. Je suis déjà capable d’enchaîner les entraînements. En plus, je joue aussi, donc j’en suis très heureux.

Il avoue avoir gambergé. Extrait:

Signer un an était une situation inédite. J’ai toujours eu le luxe de prolonger avant ma dernière année. Ce sont des choses vécues par énormément de joueurs dont on ne parle pas assez. J’ai un peu gambergé, car il faut assumer la responsabilité d’un enfant, lui mettre un toit sur la tête, remplir le frigo. Mais j’étais beaucoup moins inquiet que l’année d’avant, parce que physiquement, j’allais mieux.

Il explique comment il a finalement décidé de s’engager en faveur de Vannes. Extrait:

J’ai 28 ans, je commence un peu à savoir comment ça se passe. Ici, il y a énormément de concurrence. Ils n’ont pas forcément besoin d’un Eliott Roudil pour la saison suivante. Ça aussi, je l’ai vite pigé. On s’est eus avec Vannes par téléphone, et le gros révélateur, pour moi, c’est que les mecs qui ne jouent pas là-bas sont quand même très heureux. Le club travaille bien, s’entraîne dur. La ville est aussi attractive. Et pour ce qui est des premiers contacts, ils se sont noués avant Noël.

D’ailleurs, il indique avoir été surpris de l’officialisation de son départ vers Vannes puisqu’il n’avait pas encore eu le temps de prévenir sa direction qu’il allait quitter le club en fin de saison. Extrait:

C’est vrai qu’il a un peu mis les deux pieds dans le plat (rires). Je n’avais pas annoncé ma décision au club, et je reçois un message, à 22 heures, apprenant qu’il avait dit ça un peu à l’emporte-pièce. Après, ça s’est bien passé, Pau savait que je cherchais à côté, c’est le jeu. Mais j’aurais préféré leur dire plutôt qu’ils le voient dans la presse. Je comptais l’annoncer durant la coupure après le match face au Racing, je pensais que ce serait le bon moment.

Il se dit heureux de pouvoir revenir chez lui. Extrait:

J’ai ce besoin de m’identifier à un club pour m’y filer à 100 %, de ce lien d’appartenance. Mais j’avais besoin de revenir chez moi, car depuis que j’ai mon petit, et les difficultés que j’ai traversées, les relations avec ma famille se sont renforcées. Quand t’es plus bas que terre, tu peux surtout compter sur le cercle le plus proche. J’avais ce besoin de renouer avec eux.

J’ai aussi besoin d’enchaîner tous les week-ends, d’avoir la confiance du staff, même si ici, je l’ai quand même eue. Et puis c’est vrai qu’à Pau, il y a des joueurs à mon poste capable d’évoluer en équipe de France.

Pour conclure, il confirme qu’il évoluera à Vannes même en cas de relégation en Pro D2. Extrait:

Que ce soit Pro D2 ou Top 14, j’irais à Vannes. Après, c’est sûr que je préférerai rester en Top 14. Mais je suis conscient de tout ça.