Le deuxième ligne du Rugby Club Toulonnais, Eben Etzebeth s’est longuement confié dans les colonnes du Midi Olympique de ce vendredi pour évoquer son arrivée à Toulon.

Dans un premier temps, le champion du monde en titre explique pourquoi il a décidé de rejoindre les rangs du XV de la Rade. Extrait:

« L’histoire du RCT ne laisse pas indifférent. J’étais un jeune joueur quand Toulon a remporté le Top 14 et écrit la légende de notre sport en remportant trois Champions Cup. Puis il y a tant d’immenses joueurs qui ont défendu ce maillot : Wilkinson, Giteau, Habana, Vermeulen, Botha… On remarque qu’il y a beaucoup de Sud-Africains ; comme si nous avions une relation particulière avec ce club. Venir à Toulon était naturel pour moi. »

Le journaliste a alors énuméré la longue liste des joueurs Sud-Africains ayant réussi à Toulon :  Van Niekerk, Botha, Habana, Vermeulen ou Smith et d’autres encore.

Eben Etzebeth explique pourquoi les joueurs Sud-Africains réussissent souvent à Toulon. Extrait:

« En plus d’être talentueux, tous les joueurs que vous citez sont de gros travailleurs. Ils n’ont jamais triché sur le terrain. C’est pour ça que le club a continué de faire confiance à des Sud-Africains et que nous avons gagné une place particulière auprès des Toulonnais. Enfin, nos visions du rugby sont parfois similaires : on aime les déblayages, les gros plaquages, les joueurs puissants… La force physique va compter. Tant mieux pour moi. »

Avant de rejoindre Toulon, le deuxième ligne des Springboks a rencontré plusieurs anciens joueurs passés par Toulon, dont notamment Bryan Habana et Duane Vermeulen. Extrait:

« Je suis extrêmement curieux, alors j’ai pris un café avec Bryan Habana juste avant de venir (sourire). Pendant la Coupe du monde, Duane m’a donné les bonnes adresses, pour manger, visiter et profiter de l’aventure. Enfin, dès que je suis arrivé, Liam Messam m’a invité à déjeuner. Tous m’ont dit : « tu verras en Europe il fait froid de partout, sauf à Toulon » (rires). Puis ils m’avaient parlé du public, de la descente du bus, de Mayol. Ils m’ont également raconté le chant d’avant-match. Comment ça s’appelle ? Le pilou pilou ? Voilà ce que je connaissais de Toulon. Ça m’a aidé à prendre la mesure de ce que représentait le RCT. »

A Toulon, les supporters attendent énormément d’Eben Etzebeth. Mais cette attente ne met pas de pression particulière sur les épaules du géant Sud-Africain. Il s’explique. Extrait:

« C’est quelque chose que j’entends beaucoup. Mais avant de parler d’attentes du public, de stress ou de comparaison : la seule pression qui compte c’est celle que je me mets pour être performant. Peu m’importe que ce soit à Toulon, Cape Town, avec les Springboks, les Saracens ou même un club japonais, je veux proposer mon meilleur rugby. Donner son maximum et performer – avant même de penser aux autres – c’est se respecter soi-même. Une fois que tu es content de toi, tu peux envisager de rendre fier un public. »