Après une séance vidéo et une partie de pétanque, l’Australien de Toulon, Drew Mitchell nous a évoqué son adaptation, ses récentes prestations et ses ambitions.

Après une dernière victoire face au Stade français, vous bénéficiez d’une semaine sans match. Est-ce une aubaine pour lancer le sprint final ou un risque de rompre la bonne dynamique ?

Drew MITCHELL: Je pense que c’est une bonne chose d’avoir cette semaine de repos. Surtout, après une saison aussi longue et difficile que celle que nous vivons. On espère que cela va nous permettre d’être frais pour les prochains matchs. On verra lors de la prochaine rencontre, si cela a coupé notre dynamique, mais vous pouvez faire le tour de tous les joueurs et ils vous diront tous qu’ils sont contents de bénéficier de cette coupure.

Toulon peut encore prétendre à la victoire en H Cup et en Top 14. Pensez-vous le doublé possible ?

D.M: Ça paraît compliqué de réaliser ce doublé puisque personne ne l’a encore fait. Si nous jouons bien notre demi-finale de Top 14, nous aurons les cartes en mains pour disputer la finale du championnat. A nous de répondre présent et après on verra si tout cela est possible.

Depuis quelques semaines, le RCT monte en régime et vous aussi. Comment vous sentez-vous ?

D.M: Quand le collectif fonctionne, c’est toujours plus facile d’être au mieux sur le plan individuel. Aujourd’hui, chacun connait son rôle dans l’équipe et on peut plus facilement s’exprimer quand tout est planifié. A titre personnel, je me sens bien, même si je dois encore gommer quelques fautes que je commets.

Vous êtes polyvalent et alternez les titularisations à différents postes. Avez-vous une préférence ?

D.M: J’ai une petite préférence pour le poste d’arrière, mais Delon (Armitage) enchaine les performances de haut niveau et je me plais bien au poste d’ailier. Au final, peu importe la place que j’occupe sur le terrain, le plus important est de jouer.

Après votre arrivée en septembre dernier, avez-vous eu besoin d’un temps d’adaptation ?

D.M: Il y a forcément une période d’adaptation. C’était un grand changement pour moi d’arriver en France. Je déménageais d’Australie et je n’avais pas la chance d’avoir mes amis et ma famille à mes côtés. Le plus difficile est cependant de devoir apprendre une nouvelle langue. Sur le plan sportif, tout était également nouveau pour moi, puisque je ne connaissais ni le club ni les combinaisons sur le terrain. Mais si je suis venu à Toulon, c’était pour relever ce genre de challenge.

Pour vous sentir à l’aise dans cette équipe et dans cette nouvelle vie loin de chez vous, vous avez pu bénéficier d’un appui de choix avec votre compatriote Matt Giteau…

D.M: On se connait depuis 2004 grâce à la sélection des Wallabies. C’est un très bon ami avec qui je suis très proche dans la vie de tous les jours. Il m’a beaucoup aidé lors de mon arrivée à Toulon et depuis je passe beaucoup de temps avec lui et sa famille.

En arrivant à Toulon, vous avez découvert le Top 14 et la H Cup. Avez-vous constater de grosses différences avec le Super 15 ?

D.M: La principale différence réside dans la vitesse de jeu. Il est beaucoup plus rapide en Super 15. A l’inverse, en Europe, les rucks sont très durs avec beaucoup de contests. C’est beaucoup plus physique.

Vous vous êtes familiarisé avec un nouveau rugby mais également avec une ambiance différente de celle des stades de l’hémisphère sud. Avez-vous été surpris par Mayol ?

D.M: Je n’ai jamais connu une ambiance équivalente. Les supporters sont des passionnés à fond derrière leur équipe. Leur soutien est énorme et on le sent vraiment quand on est sur le terrain. Avant d’arriver, Matt (Giteau) m’en avait parlé et j’avais vu des images. Je savais que c’était particulier, mais pas à ce point.

Souce: rugbyrama.fr