A l’aube de la nouvelle saison 2014 / 2015, le talentueux ailier Toulonnais Drew Mitchell revient sur sa première année au sein du Rugby Club Toulonnais.

Arrivé en cours de saison dernière, il avoue, dans les colonnes du Midi Olympique, que ses débuts ont été poussifs. Fort heureusement, cette période n’a pas duré bien longtemps. Extrait:

« Lorsque je suis arrivé, c’était en plein mois de septembre. Même si Matt Giteau m’a beaucoup aidé, c’est dur d’intégrer en cours de saison un collectif. J’ai dû apprendre tout très vite, les systèmes, les combinaisons, un nouveau mode de vie… En outre, pour mes premiers matchs, je n’avais pas joué depuis longtemps et n’étais pas en très bonne condition physique. Cette période a été difficile. »

Concernant le jeu du Top 14, Drew Mitchell ne cache pas une certaine frustration de ne pas pouvoir toucher plus de ballons en bout de ligne. Il est conscient que pour gagner dans le championnat Français, il faut parfois jouer pour ne pas perdre. Extrait:

« Même si courir après les ballons tapés au pied fait partie du poste et ne m’a pas trop mal réussi la saison dernière, c’est plus agréable de recevoir de bons ballons d’attaque en bout de ligne ! Surtout quand les conditions sont bonnes et qu’on peut se permettre de se faire des passes… Parfois, il faut savoir se satisfaire d’un « rugby-pourcentage » pour gagner. C’est ce qui nous a réussi en fin de saison, on ne va quand même pas le déplorer ! Vous savez, si le rugby du Top 14 est très différent de celui pratiqué dans l’hémisphère Sud ou du niveau international, les meilleurs restent ceux qui savent adapter leur style. Balle en main, les All Blacks sont les meilleurs. Mais s’il ne faut faire que des mauls et des coups de pied dans la boîte pour gagner, soyez certain qu’ils le feront. C’est aussi, toutes proportions gardées, ce qui a fait la force de Toulon la saison dernière. »

Questionné sur la concurrence, l’ailier Australien avoue que cette-dernière peut-être effrayante. Néanmoins, il estime que c’est grâce à celle-ci que Toulon pourra continuer à avancer. Extrait:

« Quand on regarde l’effectif et que l’on sait qu’il n’y a que trois places derrière, cela peut paraître effrayant. Il ne faut pas réfléchir, saisir toutes les opportunités lorsqu’elles sont offertes. La profondeur de l’effectif sera notre grande force l’an prochain, puisque chacun pourra se substituer à l’autre sans que le rendement de l’équipe ne soit affecté. »

Enfin, il avoue adorer jouer pour la sélection Australienne. Néanmoins, il est conscient que pour l’heure, cela est impossible puisqu’il évolue à Toulon. Extrait:

« J’ai adoré jouer pour l’Australie, et si l’on me proposait de rejoindre à nouveau les Wallabies, je prendrais le premier avion. Mais les règles sont strictes : pour être international, il faut évoluer au pays. Je me suis fait une raison… Ce qui m’importe à mon âge, c’est de m’amuser, bien jouer au rugby, m’éclater. Si je joue bien, j’aurai des opportunités, et il sera temps de voir lesquelles. Mais pour l’instant, je veux profiter du présent. Il y a à Toulon une équipe magnifique, le soleil, la mer. Il faudrait être bien bête pour ne pas en profiter. »

L’ailier Drew Mitchell arrivera en fin de contrat en juin prochain. Souhaitera-t’il poursuivre l’aventure Toulonnaise ou décidera-t’il de retourner au pays ? Affaire à suivre…