Diego Dominguez se confie avant de prendre les commandes du Rugby Club Toulonnais
Diego Dominguez se confie avant de prendre les commandes du Rugby Club Toulonnais
Le mercredi 27 janvier 2016 à 16:05 par David Demri
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Interrogé par Canal +, le futur manager du Rugby Club Toulonnais, Diego Dominguez a évoqué sa décision de rejoindre le RCT afin de remplacer Bernard Laporte à l’issue de la saison 2015 / 2016.
Ce-dernier avoue avoir toujours eu envie d’entraîner, mais qu’il n’était pas encore prêt à l’issue de sa carrière de rugbyman. Selon lui, c’est désormais le bon moment. Extrait:
« Depuis que j’ai arrêté le rugby, je savais que j’allais entraîner un jour. Je ne pouvais pas le faire avant car j’avais choisi autre chose dans la vie comme l’éducation de mes enfants, les suivre… Quand tu es joueurs, tu ne passes pas beaucoup de temps avec tes enfants, surtout que je m’entraînais vraiment beaucoup. Je n’arrêtais pas de penser au rugby. Les week-ends, je n’étais jamais libre pendant 20 ans. J’avais 18 ans et j’étais en première division. Donc c’est beaucoup. J’avais envie de dédier mon temps à autre chose. Mais j’ai toujours eu en tête cela. Des jours et des années passent, mais tu gardes ça en tête. Je me suis dit que quand j’allais être prêt pour le faire, il fallait le faire avec un très gros défi, avec une très grosse équipe et de très grands joueurs, car tu as plus de chances de réussir. »
Par la suite, Diego Dominguez est revenu sur ses années passées au Stade-Français et affirme être conscient des grosses responsabilités qu’il va prendre, dans les mois à venir. Extrait:
« J’étais au Stade-Français pendant huit ans. On a gagné cinq coupes, j’étais buteur pendant 15 ans. Si tu gardes un comportement cohérent dans les victoires et dans les défaites, il n’y a aucun problème. Je suis conscient de toutes les responsabilités qui entrent en jeu. Les choses très belles sont toujours difficiles. Ce n’est jamais facile à les avoir et à les prendre. Quand ces belles choses arrivent, il faut avoir le courage de les prendre et être réaliste. Quand tu prends un gros challenge, il faut toujours avoir plus de chance de réussir que de faire un échec. J’ai confiance en moi, le rugby c’est ma passion depuis toujours. Je n’ai jamais entraîné mais depuis ma retraite, j’ai toujours été proche du terrain. »
Arrivé à Toulon fin décembre, le technicien Italo-Argentin prépare la transition avec douceur jusqu’en juin prochain. C’est un bonus et un privilège pour lui. Extrait:
« Ces six mois de préparation vont me permettre d’être tous les jours sur le terrain. Pour moi, c’est un privilège et un bonus que j’ai de pouvoir faire cela, d’anticiper mon arrivée de six mois. Ça me permet de regarder le comportement individuel des joueurs. Les joueurs ont des hauts et des bas, des jours avec et des jours sans, ils ont aussi des réactions différentes après les victoires et les défaites, puis ils peuvent être mis à l’écart. En six mois, ça te permet de connaître à la perfection chaque comportement et chaque réaction de chaque joueur. Et surtout, regarder tout le travail que Bernard Laporte a mis en place pour continuer sur cet esprit. Il a fait vivre quelque chose d’unique à cette équipe, à cette ville et à cette région. Avec Bernard, on a beaucoup de dialogue, il est souvent disponible. Il fait énormément de choses. On a une relation totalement naturelle, décontractée et sincère. »
Questionné sur les stars qui composent le RCT, Diego Dominguez avoue que tous les joueurs ont un très bon état d’esprit, avec beaucoup de simplicité et d’humilité. Extrait:
« Beaucoup de joueurs Varois sont une référence dans leur pays et j’ai eu confirmation que ce sont des joueurs simples, humbles, avec une grosse faim pour gagner. Ils sont conscients que pour gagner et continuer à être très bons, il faut se remettre tous les jours en questions, avec des entraînements et de la constance, de la discipline et de la solidarité. Ils bossent cela tous les jours, ils ont un très bon esprit. Je n’ai pas encore parlé avec tous les joueurs, chaque semaine je parle avec un joueur. Avant juin, j’aurai parlé avec tous les joueurs, à deux ou trois reprises. »
Enfin, Diego Dominguez rappelle toute l’importance d’avoir un bon buteur au sein d’une équipe. Il précise également travailler énormément avec les joueurs Toulonnais sur l’exercice des pénalités. Extrait:
« C’est important d’avoir un buteur de très haut niveau dans ton équipe. Ça soulage et ça aide. Ça te fait avancer, ça te fait dépenser moins d’énergie. Les buteurs que l’on avait, ce ne sont pas de mauvais buteurs mais ils n’avaient pas l’habitude de taper tous les dimanches. Maintenant qu’ils commencent à s’y habituer, ça va vraiment être un plus pour nous pour la suite. Avant, on avait le meilleur buteur au monde (Jonny Wilkinson) puis ensuite est arrivé Halfpenny, les autres n’avaient pas la chance de taper. Maintenant, tout le monde a la chance de taper, tout le monde se remet en questions, tout le monde veut montrer qu’il est capable d’être là. Tout le monde a la qualité pour y arriver. Une semaine par mois, il y a Jonny Wilkinson qui est là, et les trois semaines qui restent, je suis là pour les suivre, pour commencer à les faire travailler avec habitudes, à répéter les gestes tous les jours pour avancer. Depuis un mois on a commencé cela, certains joueurs n’avaient pas l’habitude à taper quatre jours par semaine. Mais quand tu vois que ça commence à marcher et que tu commences à avoir l’habitude du geste, tu commences à te convaincre que tu es bon et tu ne fais plus marche arrière. Tu deviens demandeur, et ça c’est bien. »
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4 Commentaires
IL FERA TOUTEFOIS AUSSI BIEN OU MIEUX QU’AZEMA !!
Ayachou, on n’est pas là pour juger les choix d’Azema ; on peut les commenter sans plus . Les supporters de L’ASM eux jugeront. Et sur ce coup ils sont de très mauvaise humeur les gars de la « yellow army » Donc inutile de les chauffer ils le sont déjà
J’aime bien son discours , il est passionné et me semble « droit dans ses bottes »
Comme aurait dit l’autre, Bernie le dingue ose tout, c’est à ça qu’on le reconnait. Sans occulter le côté ultra-rationnel de Laporte, c’est vrai que ce petit grain de foulitude risque de disparaître chez un argentin qui mise probablement plus sur la maîtrise totale de l’intelligence de jeu.
Je ne pense pas que le message de Laporte ait laissé le moins du monde place à la fantaisie, mais quand tu vois le bonhomme, il va te chercher des ressorts de motivation là où ni lui ni toi ne savent où ils sont !
On va lui souhaiter sincèrement de réussir.