Lors d’un entretien accordé à Var-matin, le futur manager du Rugby Club Toulonnais, Diego Dominguez a évoqué sa décision de succéder à Bernard Laporte au sein du RCT.

Il revient sur les premiers contacts avec le club Varois, ses souvenirs de Mayol, sa détermination et son envie de gagner des titres avec le RCT. Extrait:

Comment êtes-vous entré en contact avec le RCT ?

C’est Pascal Forny qui a tout organisé. Je suis venu à Toulon il y a un peu plus d’un mois. J’ai rencontré Mourad Boudjellal que je ne connaissais pas. Nous étions au restaurant. Il était accompagné du directeur général du club et Laurent Emmanuelli. On a bien discuté. Notre échange a été clair, direct. On s’est entendu tout de suite. Je ne m’attendais d’ailleurs pas à quelque chose comme ça.

Entraîner Toulon, c’est une décision difficile à prendre ?

C’est surtout une décision magnifique. En tant que joueur, j’avais toujours pensé revenir un jour en France. Toulon est une formidable opportunité. Pour le rugby en France, c’est l’endroit le plus populaire et le plus chaleureux. Les gens ont le cœur et la tête avec leur club. Mayol, c’est une ambiance de folie.

Avez-vous un souvenir précis de Mayol ?

Plusieurs ! A commencer par un match amical avec mon club de l’époque Milan. On avait pris une énorme rouste. Avec le Stade-Français, je me rappelle aussi en avoir pris quarante. J’y ai aussi gagné avec le Stade-Français. Mais chaque fois que je suis venu à Toulon, on a toujours souffert. Ils ne lâchent  jamais rien. Cet état d’esprit m’a toujours beaucoup plu. C’est indispensable quand on pratique un sport de combat collectif.

Mourad Boudjellal a annoncé votre arrivée pour le 1er janvier 2016…

Je viendrais au RCT avant. Dès le mois de février où j’y passerai une semaine. Je reviendrai trois autres fois. J’envisage de prendre part au stage de préparation lors de la prochaine intersaison pour bien comprendre ce qu’il se fait, pour voir comment ça se passe. Par la suite, je m’installerai avec ma famille ici. Je mettrai tout mon temps, toute mon énergie, toute ma passion, tous mes moyens psychologiques au service du club. Je serai impliqué à 100%.

Vous semblez d’ores et déjà déterminé…

Quand j’arriverai pour prendre mes fonctions, je peux vous assurer que je serai prêt. L’exigence a marqué ma carrière. C’est mon éducation. Pour moi, la base de tout, ce sont quatre piliers: constance, discipline, sacrifice et humilité. Sans ces qualités, tu ne peux pas y arriver dans la vie. Toutes les décisions que je prends sont basées sur ces principes, de façon immuable.

Êtes-vous déjà entré en contact avec le staff, les Argentins comme Juan Martin Fernandez Lobbe ?

Pas du tout. Hormis le président et Bernard, je n’ai parlé à personne. Je vais apprendre à connaître, à découvrir Toulon, son club et ses joueurs en prenant le temps.

L’idée de succéder à Bernard Laporte qui vous voit comme un Wilkinson au Stade-Français est-elle compliquée ?

Bernard est un ami que j’ai découvert au début des années 1990 à Paris. Depuis, on a toujours maintenu le contact. On a des avis similaires sur beaucoup de choses. Pour moi, c’est certain, Bernard est le meilleur entraîneur du monde. Il l’a prouvé sur le terrain. Alors, sa succession c’est un challenge magnifique à relever. Mais c’est ça, le sport. J’ai, moi aussi, la volonté de gagner de belles choses même si on sait que ce n’est jamais facile. Au mieux, je ferai pareil que lui. Et si tel est le cas, ce serait parfait.