Diego Dominguez: « C’est toujours bon d’être ici, dans un stade magnifique »

Diego Dominguez: « C’est toujours bon d’être ici, dans un stade magnifique »

Le dimanche 8 mars 2015 à 11:26 par David Demri

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dominguezAprès avoir partagé la joie du vestiaire toulonnais, suite à la victoire de samedi soir face à Brive (34-11), Diego Dominguez a tenu sa première conférence de presse. Présent à Toulon jusqu’à mercredi pour une première prise de contact, le futur remplaçant de Bernard Laporte évoque son futur rôle de manager du RCT avec passion et semble impatient d’enfiler son nouveau costume.

Comment avez-vous vécu ce match à Mayol, votre premier depuis l’annonce de votre nomination comme successeur de Bernard Laporte?

Diego DOMINGUEZ: C’est toujours bon d’être ici, avec en plus une belle victoire dans un stade magnifique. Je suis très content. J’étais tendu avant le match, je me sentais faire partie de ça. C’est toujours extraordinaire ici. Il y a toujours la même passion. Je me souviens quand je venais jouer ici il y a 15 ans, c’était déjà la même chose.

Qu’est-ce qui vous a séduit à Toulon au point d’en devenir le futur manager?

D.D: Ce club a une histoire magnifique, il fait partie du rugby français. Comme joueur, cette ville et ce club m’ont toujours attiré avec cette passion et ce stade en pleine ville. Le RCT a sorti beaucoup de joueurs importants du rugby français, mais aussi des joueurs qui m’ont marqué quand j’étais plus jeune. J’avais toujours cette équipe dans ma tête. Quand j’étais à Paris, il y avait beaucoup de joueurs qui venaient de cette région: Dominici, Comba, Emmanuelli… Tous de bons joueurs, mais j’ai été marqué par leur esprit de compétiteur. Quand on s’entrainait, ils avaient la compétition dans le cœur, ils ne lâchaient rien et pour moi c’est très important. J’ai été éduqué comme ça.

Vous êtes présent alors que vous ne prendrez votre poste qu’en 2016. Quelle est la raison?

D.D: Je veux anticiper tout, si on peut le faire c’est important. Je suis ici jusqu’à mercredi, on va faire des réunions avec le président et les entraineurs. Tous les jours je réfléchis à ce nouveau rôle. Dans ma tête, je souhaite faire la préparation de juillet avec le groupe. Lundi on parlera de tout ça avec tout le monde. Je reviendrai régulièrement et en janvier je serai un assistant de Bernard.

Jacques Delmas et Pierre Mignoni sont les adjoints de Bernard Laporte, allez-vous continuer avec eux à votre arrivée?

D.D: Oui ils vont continuer, ils ont fait un travail magnifique ici, mais pas seulement eux, tout le staff est concerné il y a une douzaine de personnes. Je ne vois pas pourquoi ils ne continueraient pas. En revanche, il faut savoir s’ils veulent continuer avec moi (rires)! Pour l’instant, on ne s’est pas vu, on se rencontre lundi.

On vous sent impatient de commencer…

D.D: Ça fait huit ans que je ne gagne rien… ça fait chier quand même.

Pour revenir à Bernard Laporte, quels liens entretenez-vous?

D.D: Nous avons une excellente relation. On se connait depuis mon arrivée en France en 1997. Je me rappellerai toujours quand je suis arrivé d’Italie, tout seul depuis Milan, en voiture avec toutes mes valises. Je suis arrivé au stade et Bernard m’attendait là-bas. On s’est présenté, il n’y avait personne d’autre. Après, on est parti en stage. Je me souviens que Bernard m’a demandé: « Tu sais taper toi petit? » (rires), j’ai répondu oui. Alors il m’a dit de me changer et d’aller au terrain.

Lui succéder ne sera pas chose aisée, avec les succès qu’il a remporté. Comment appréhendez-vous cela?

D.D: Ca va être très difficile, j’en suis conscient mais j’ai confiance en moi. Faire mieux que lui, ce ne sera pas possible car il a tout gagné. Dans le meilleur des cas, je ferai aussi bien. Mais au-delà des titres, il a réussi à inculquer une mentalité de gagnant dans la tête des joueurs. Quand tu as ça, les titres arrivent. Ça va être mon objectif: élever cet état d’esprit et mettre encore plus de détails pour qu’il soit encore plus fort. Quand tu as faim de gagner, tu arrives à tout. Je vais tout faire pour garder cela.

Toulon compte quelques argentins dans son effectif. Pensez-vous vous appuyer sur eux?

D.D: Non pas particulièrement. Je ne les connais pas trop. Je vais m’appuyer sur toute l’équipe. Ici, on a la chance d’avoir les meilleurs joueurs au monde. Quand un joueur est considéré comme le meilleur, il a quelque chose de plus que les autres: la discipline, la constance, la qualité, il a tout ça. Ce sont tous des joueurs de caractère, mais je préfère toujours guider une équipe de fous que des agneaux. C’est plus difficile à faire avancer mais je préfèrerai toujours ça.

Vous parlez de diriger des fous, à ce propos Bernard a dit que vous étiez le Marcelo Bielsa (entraineur argentin de l’OM surnommé El Loco) de Toulon…

D.D: Je suis moins fou que Bernard, c’est mon maitre! Bielsa je ne le connais pas, je ne l’ai vu qu’à la télé. Mais Bernard je le connais très bien! C’est un sacré entraineur. Pour lui succéder il faudra être bon, car c’est le meilleur au monde selon moi. Chacun a son style, mais j’ai du tempérament aussi.

Un dernier mot sur Mourad Boudjellal. Il avait confessé avoir fait son choix après deux minutes d’entretien avec vous. Comment s’est passée cette rencontre?

D.D: Tout c’était très bien passé, il a été très clair et direct. Il a fait une chose magnifique ici, c’est lui qui a mis tout en place. Je le remercie de sa confiance. Suite à notre rencontre, je lui ai demandé quelques jours avant de lui répondre. Je devais m’organiser, c’était un peu une surprise. Si j’avais en tête de revenir sur le terrain, je n’avais pas pensé du tout à Toulon ni à aucun autre club précisément. Je ne crois pas au hasard, je me suis toujours laissé guidé par mes intuitions. C’était la même chose en 1997 quand j’ai rencontré Max, notre conversation avait duré dix minutes… Là c’était la même chose.

Source: rugbyrama.fr

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