Source : l’indépendant

Durand et l’USAP se mesurent au champion d’Europe pour la reprise du Top 14.

Prêté par Toulon à l’USAP en cours de saison, Nicolas Durand retrouve Mayol vendredi. Pour le premier match d’une terrible série.

Nicolas, quel effet cela vous fait-il d’affronter Toulon, où vous êtes toujours sous contrat, qui vous a prêté à l’USAP ?

Je vais revoir pas mal d’anciens coéquipiers, d’amis, un stade où j’ai passé une belle saison l’an dernier. C’est vrai qu’il y a un contexte particulier. J’ai beaucoup de souvenirs, en plus on a gagné le titre de champion d’Europe 2013 avec Toulon. Mais, quand le match va commencer, ce sera parti.

Aurez-vous le désir d’encore plus prouver qu’ailleurs ?

Non, non. Nous sommes à une période où il va falloir se serrer les coudes. Il faut donc surtout plus penser à l’équipe, j’essaierai de faire le meilleur match pour elle.

Vous devriez composer une charnière inédite avec Duvenage à l’ouverture. Quelle sera votre priorité ?

Il y aura sûrement du déchet mais nous essaierons d’être le plus propre possible et de jouer le plus simplement possible. On s’adaptera.

Les déplacements à Mayol, où l’USAP n’a plus gagné depuis 2009, se sont souvent soldés par de lourdes défaites pour Perpignan…

Des équipes ont pris 59-0 (Bayonne l’an dernier), ou 62-12 (Brive cette saison) à Mayol. Il ne faut pas y aller en victime. Si on gagne, on n’appellera même pas cela un exploit. Ce serait un énorme coup, une énorme performance. C’est un match de rugby comme les autres, bien sûr avec les meilleurs joueurs à leur poste en face. Justement, si nous voulons nous positionner pour nous qualifier cette saison, il faut jouer les meilleurs, les battre. Et même si on ne gagne pas, il faut en tirer quelque chose.

N’êtes-vous pas trop déplumés pour ambitionner un résultat ?

Il nous manque du monde, des blessés, des suspendus, les internationaux. Il faut positiver. On sait tous jouer, on va donner le maximum. Si on le fait et qu’on en prend 30 ce sera comme ça. En tout cas, il ne faut pas tomber dans la sinistrose avant d’y aller. On sera quinze guerriers à commencer le match. Les rencontres à l’extérieur forgent un groupe. On doit s’en servir pour emmagasiner de la confiance pour la suite et la réception de Clermont (29 novembre).

D’autant que votre calendrier peut vite dégrader votre situation si cela s’enchaîne mal…

C’est une possibilité… Le calendrier est difficile jusqu’à la mi-janvier, il n’y a que des gros matches (A Toulon, Clermont, au Munster puis à Giral contre les Irlandais en H-Cup, à Castres, au Stade Français, ndlr). Il faut que cela nous galvanise et que l’on regarde vers le haut.

Que pensez-vous de cette équipe de Toulon ?

Leurs feuilles de matches et leurs statistiques sont redoutables. Ils sont très forts physiquement, avec un jeu simple mais efficace. Le RCT a une grosse organisation et des qualités individuelles. C’est une équipe physique mais nous sommes capables de rivaliser à ce niveau. Il ne faut pas les lâcher pendant 80 minutes car la moindre baisse se paie cash. Face à Toulon, c’est un combat de tous les instants. 

bonus offensif face à une équipe trop affaiblie et qui fera l’impasse qui débouchera une nouvelle fois sur un score en trompe l’œil.