Des supporters de Valence-Romans agressés à Béziers : Récit d’une soirée honteuse !

Des supporters de Valence-Romans agressés à Béziers : Récit d’une soirée honteuse !

Le samedi 22 février 2025 à 19:31 par David Demri

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Dès le début de la rencontre de ProD2 entre Béziers et Valence-Romance, vendredi soir, la soirée a pris une tournure dramatique dans les tribunes du stade Raoul-Barrière. Jets de projectiles, menaces de mort, insultes et coups, les supporteurs locaux et adverses ont obligé l’AS Béziers Hérault à durcir le ton. Plusieurs plaintes ont été posées. Récit d’une soirée houleuse.

Vendredi soir, une cinquantaine de supporteurs de Valence-Romans, venue en bus, prend place dans les tribunes du stade Raoul-Barrière, à Béziers. L’entame de ce match de la 21e journée de Pro D2 est à l’avantage des visiteurs, de quoi pousser les fans drômois à donner encore plus de voix et à répondre aux quelques chambrages des supporteurs locaux.

Des chambrages qui se transforment en insultes, pendant plusieurs minutes avant de basculer dans la violence physique. « Il y a ensuite eu une empoignade » explique un membre du bureau du 16e Damier, l’association de supporteurs du VRDR, « un supporteur biterrois a frappé un de nos supporteur et lui a ouvert la lèvre ce qui a ensuite engendré une échauffourée de quelques secondes. » Les pichets et les verres de bière volent dans tous les sens en directions des visiteurs. « Des agents de sécurité sont alors arrivés en renfort », poursuit ce supporteur drômois. « Les forces de police municipale également pour sortir du stades deux de nos collègues très énervés ainsi que quatre ou cinq biterrois. »

En seconde période, le match est à suspens, Béziers et Valence-Romans s’engagent dans un mano à mano. C’est dans les derniers instants que Béziers finit par inscrire l’essai de la victoire (28-26) entraînant la furie des supporteurs locaux « C’était une déferlante de jets de pichets, des menaces de morts, des gestes d’égorgements… Des enfants pleuraient, une personne âgée également. » Face aux menaces, les supporteurs de Valence-Romans ripostent, les coups pleuvent de chaque côté, un chaos en tribunes avant l’intervention des forces de l’ordre et d’agents de sécurité pour escorter les supporteurs visiteurs jusqu’à leur bus. « Ce problème est récurrent à Béziers » conclut l’un d’entre eux.

Le directeur général de Béziers excédé

Vendredi soir, le représentant des supporteurs du VRDR a été mis en relation avec Arthur Baches, directeur général de l’ASBH. « Nous avons décidé de porter plainte » signale ce dernier, « et nous avons demandé aux supporteurs adverses d’en faire de même pour joindre leurs efforts aux nôtres afin d’identifier les auteurs de ces agressions verbales et physiques. Qu’on puisse avoir plus de poids pour les exclure du stade Raoul-Barrière et des enceintes de rugby. » 6118 spectateurs ont pu assister, malgré la belle rencontre sur la pelouse, à ces faits de violence en tribunes.

« C’est évidemment une infime minorité de prétendus spectateurs qui viennent pour foutre le bordel dans nos tribunes et il est hors de question qu’elle vienne pourrir la vie de l’immense majorité des supporteurs biterrois, des supporteurs adverses, des partenaires, qui viennent pour passer un bon moment. C’est intolérable et on ne laissera pas faire. » La saison dernière, l’ASBH avait déjà déposé deux plaintes contre ses supporteurs pour un allumage de fumigènes et des insultes contre le corps arbitral, des faits pour lesquels le club avait été condamné d’une suspension de terrain avec sursis. « On avait déjà communiqué cet automne pour interpeller nos supporteurs sur le fait que ces comportements mettent en péril le club » rappelle Arthur Baches soulignant que  » le nombre d’agents présents dans le stade hier soir était conforme au règlement de la Ligue. »

« S’il faut placer des policiers en civil dans les tribunes alors nous le ferons »

La question que se pose le dirigeant désormais, c’est « de savoir ce que nous allons entreprendre pour virer de nos tribunes ces fauteurs de troubles. On apportera le plus d’éléments possibles aux enquêteurs pour les faire interdire de stade. S’il doit y avoir des ajustements sur le dispositif de sécurité en jour de match nous le ferons, s’il doit y avoir un équipage de police municipal en permanence au stade, nous le ferons, pareil pour des policiers en civil dans les tribunes, je m’en suis déjà préoccupé ce matin. »

Afin d’éviter ce genre de fête gâchée. Vendredi soir, après la rencontre, un apéritif était prévu entre les deux groupes de supporteurs. « Le club avait été sollicité et nous avions décidé d’offrir les boissons » regrette Arthur Baches. « J’espère de tout cœur que l’amitié entre supporteurs demeurera car il est hors de question que l’on capitule, que l’on perde nos valeurs face à ces cinq ou six personnes qui sont là pour en découdre et n’ont rien à foutre dans les stades. »

Via RMC Sport

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  1. le nougatier 23 février 2025 at 00h- Répondre

    Je deviens vieux car je vais parlé d’un déplacement en prod2 il y a quasiment 20 ans à Béziers ou les collègues furent accueilli par les CRS et les chiens non muselé pour etre parqué, et entrée au stade une fois les biterrois déjà rentrée et en tribune sans avoir pu partager le pot de l’amitié…
    Bien sur l’entré au stade fut houlouse comment aurait il pu etre autrement?…

    Visiblement en 20 ans y a pas grand chose qui a changé, c’est bien dommage.