Interrogé dans les colonnes de Var-matin, Denis Charvet, le grand ami de Bernard Laporte et ancien rugbyman est revenu sur la belle prestation du RCT contre le Munster, au Vélodrome, lors de la demi-finale Européenne.

Selon lui, Toulon a réalisé l’un de ses meilleurs matchs en terme de maîtrise. Extrait:

« Je crois que Toulon a réalisé l’un de ses matches les mieux maîtrisés de la saison. En même temps c’est aussi l’un de ceux où il a le plus souffert car à la fin, il aurait pu basculer d’un rien. Je pense que l’essai Irlandais n’y est pas et étonnamment, l’arbitre ne demande pas la vidéo. C’est un aléa de jeu mais si Toulon avait perdu, cela aurait été cruel ! »

Denis Charvet avoue être impressionné par la force de l’équipe Varoise. Selon lui, rien ne peut lui arriver si elle continue à jouer à ce niveau. Extrait:

« Ce qui impressionne le plus, c’est la force collective qu’elle dégage. On a l’impression que rien ne peut lui arriver dans l’adversité. Lors des moments très durs, on ne sent jamais les joueurs fragilisés. Ils se sont serrés les coudes et ont gagné ce match avec les tripes. Ils ont fait preuve d’une maîtrise totale. Et puis quand on voit les Mikautadze, Chiocci, Orioli, Bruni qui se sont mis au même niveau que les Botha, Williams et autres, je dis bravo et chapeau à Bernard qui est le grand bonhomme de cette équipe ! »

Pour conclure, il revient sur le passage à vide des Toulonnais lors de la seconde période et affirme ne pas être impressionné par les Saracens, le prochain adversaire du RCT en H-Cup, lors de la finale. Extrait:

« Il y a eu de la fébrilité car les Toulonnais maîtrisaient la situation mais sentaient que le match pouvait leur échapper. Dans ce moment-là, tu te dis que le destin est contre toi avec le drop contré de Wilkinson et l’essai du Munster. Si tu n’es pas fort mentalement, tu ne peux pas t’en sortir. Ils sont allés chercher le match sur l’état d’esprit qui les anime et la force morale dont ils font preuve. C’est l’intelligence de Bernard d’avoir fait cohabiter des grands de ce sport qui sont passionnés et à l’écoute. Ce sont de grands champions et surtout pas des mercenaires comme certains le pensent. Il n’y a qu’à les voir joueur pour comprendre la dimension de ces hommes-là. C’est lui qui a bâti ce groupe qui, aujourd’hui, est au summum de ce qu’il peut faire. Cette équipe a tellement de cœur, de panache et d’enthousiasme que je ne vois pas qui peut les renverser cette année. Les Saracens ne m’ont pas impressionné en demi-finale. Il faut relativiser la déroute des Clermontois qui ont connu une faillite totale, collective et défensive. C’est trop gros pour être vrai ! »