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À Marseille demain, Bryan Habana sera titulaire pour la septième fois en Coupe d’Europe cette saison, sur huit matches du RCT dans cette compétition. Sept, c’est aussi son nombre d’apparitions en Top 14, sur vingt-trois journées. Conclusion : à Toulon, l’ailier springbok (31 ans, 106 sél.) joue quand c’est important. Et peu importe sa forme. Il était très moyen la saison passée ? C’est lui qui a joué les quatre matches de phases finales de Toulon. Les autres, David Smith et Josua Tuisova, ont le reste, le tout-venant, pour se dégourdir les jambes. « Citez-moi un grand match, je dis bien un grand match, où Bryan est passé à côté », a lâché Bernard Laporte, pour justifier sa confiance en lui. Fasciné par le compéti0teur Habana, Laporte en a fait son incontestable numéro 1.

0,71

La moyenne d’essais par match du Springbok en Top 14 cette saison. Soit cinq en sept matches. C’est colossal, mais moins que son concurrent David Smith, qui tourne à 0,86 de moyenne (treize en quinze matchs). Le paradoxe est que Habana est devancé par sa doublure néo-zélandaise dans toutes les autres statistiques offensives relevées par Opta : les mètres gagnés par ballon porté (7,7 contre 7,9), les franchissements (1,1 par match contre 1,6) et les défenseurs battus (1,8 contre 3,6). Y aurait-il donc une part d’injustice dans le statut d’inamovible du Sud-Africain ? Smith, meilleur marqueur du Championnat et leader dans les franchissements, sera en tout cas en tribune demain au Vélodrome, comme pour le quart de finale face aux Wasps il y a deux semaines (32-18). Habana blessé, Laporte lui avait préféré l’explosif Tuisova.

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Avec douze ballons perdus, Bryan Habana est le joueur le plus dispendieux de cette Coupe d’Europe. Cette statistique pourrait contribuer à remettre en cause son statut, mais il n’en est rien. Entre Habana et ses jeunes concurrents, Laporte voit un gouffre. « Le très grand ailier, c’est celui qui récupère les chandelles et après qui tu peux rejouer, pas celui qui va te marquer un essai de 80 mètres », dit l’ancien sélectionneur de l’équipe de France, avec des images bien précises en tête : « J’ai revu la dernière finale contre Castres (18-10). On n’aurait pas gagné s’il (Habana) n’avait pas été là pour prendre deux chandelles. » À l’inverse, le staff du RCT reproche à Smith des absences dans les secteurs plus obscurs du rôle d’ailier, comme la défense. Baladé par Vincent Clerc lors du récent Toulon-Toulouse (24-34), Smith n’a pas arrangé son cas. Dernier dans la hiérarchie des ailiers du RCT, il n’est même pas sûr qu’on le revoie sur le terrain cette saison.

Source: lequipe.fr