Interrogé dans l’émission « Au Contact » d’Eurosport, le président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal a expliqué qu’il ne comptait pas rester à la tête du RCT durant dix ans encore. Il avoue qu’il s’agit d’un travail éprouvant et qu’il souhaiterait mener également de nouveaux projets, hors rugby.

Mais avant de quitter le club, Mourad Boudjellal souhaite créer un nouveau modèle au sein du Rugby Club Toulonnais. Après avoir lancé la politique des stars étrangères (Umaga, Gregan, Oliver, Matfield, Sonny Bill Williams, Wilkinson, Botha, Hayman, Williams…), le patron du RCT souhaite créer un centre de formation élite. Clairement: il souhaite rajeunir son effectif et tout reconstruire. Extrait:

« Il y a aussi un deuxième défi qui me plaît bien: je pense qu’on a créé un modèle qui a été repris par d’autres avec succès. C’est aussi excitant de se dire que j’ai autre chose à créer encore. J’ai un modèle à construire aujourd’hui et ça me plait bien comme idée. C’est ce qui me permet de rester encore et de me renouveler. Fatalement, il faut faire l’inverse de ce qu’on a fait. Aujourd’hui, je rêve d’un espèce de centre de formation élite, une académie avec une élite en terme de management et d’entraîneurs. Cela pourrait être des gens au plus haut niveau et qui pourraient entraîner l’équipe de France. Le projet est de se dire que sur chaque feuille de match, il faudra mettre sept ou huit mecs qui soient issus de cette académie. Comment on la finance ? En signant 28 contrats professionnels au lieu de 35. Je me dis que peut-être le modèle de demain est là. Je trouve que le boulot qu’a fait Stuart Lancaster avec l’équipe de l’Angleterre, même s’il n’a pas été payé durant la Coupe du monde, c’est maintenant que ça paye. Je trouve cela assez fascinant. C’est le modèle qui me plaît bien en ce moment, qui est de tout rajeunir pour partir avec une nouvelle génération. Peut-être qu’on aura une ou deux années de galère, mais au moins on construit un truc. »

Il estime que la politique des stars étrangères est désormais un modèle obsolète car repris par de nombreux clubs. Extrait:

« Cette politique des stars étrangères est désormais copiée par tout le monde, ou du moins par tous ceux qui en ont les moyens. Peut-être que ce modèle devient obsolète et qu’il faut en créer un autre. Aujourd’hui, cette idée m’intéresse. Après, est-ce que je suis capable de le faire ? J’ai été éditeur pendant 25 ans. On devient un grand éditeur non pas quand on a signé les meilleurs auteurs, mais quand on a lancé les meilleurs auteurs. »