Les dirigeants du Biarritz Olympique vont céder le club pour un euro symbolique.

Interrogé sur le sujet via Actu Rugby, l’ancien président de la section amateur du BO, David Couzinet a exprimé son agacement.

Il ne manque pas de tacler le président Jean-Baptiste Aldigé. Extrait:

Ce sont les cinq ans de gestion de la direction actuelle du BO qui ont amené le club dans cette situation. Il y a un an de cela, le club était déjà à vendre. Un investisseur, Romain Détré, s’était positionné à hauteur de 3,5 millions d’euros mais je crois savoir qu’un autre un peu avant lui voulait s’engager à hauteur de 5 à 6 millions d’euros. En bon gestionnaire qu’est Monsieur Aldigé, il a donc refusé cette somme pour au final récupérer un euro symbolique…

Il indique avoir été mis sous pression par la direction du BO. Extrait:

Des insultes, des menaces, des accusations de mauvaise gestion… On détournait certains éléments pour en faire de grosses polémiques. On nous a reproché certaines choses. Quand je vois que les Espoirs du club ont dû dernièrement partir eux-mêmes en voiture pour aller jouer un match à Montauban parce qu’ils n’ont pas été foutus de leur payer un bus… On peut me reprocher ce qu’on veut mais avec moi, les gamins ont toujours pu se rendre à leur match en bus ! C’est sûr qu’on n’a pas pu leur offrir des grands repas et tout ce qu’on voulait pour eux, mais avec tous les bâtons qu’on nous a mis dans les roues…

Il rajoute que Jean-Baptiste Aldigé n’a pas mis le moindre centime en faveur de l’association. Extrait:

Il faut savoir que la SASP n’a jamais mis un centime en trois ans dans l’association quand nous y étions. C’est pourtant une obligation écrite dans le droit du sport. Contre la mise à disposition du numéro d’affiliation, la société doit payer une redevance de développement à l’association. Mais Monsieur Aldigé passe au-dessus du code du sport ! On a dû se battre pour aller chercher des « ronds » ailleurs et boucler le budget. Entre ça et les frais d’avocat qu’on a dû engager…

Selon lui, Jean-Baptiste Aldigé fait régner un climat de peur autour du BO, ce qui ne permet pas aux joueurs de performer. Extrait:

Vous croyez que les joueurs évoluent dans un climat serein pour performer en Pro D2 ? On ne parle pas de Fédérale 3 là ! Quand vous avez un président qui fait tout et n’importe quoi, vous pensez qu’ils sont dans de bonnes conditions ?

Il y a un an, il devait partir à Agen. Il a fait signer, non pas des contrats classiques mais des contrats Gavekal (société de la famille Gave, propriétaire du club) à des joueurs pour les faire venir à Agen. Le 1er juillet, ils se sont retrouvés à Biarritz sans logement, sans rien. Les Jonathan Joseph et compagnie, vous croyez qu’ils ont la tête à gagner des matchs le week-end depuis ça ? On ne peut pas en vouloir aux joueurs. On a peut-être le meilleur effectif de Pro D2 sur le papier mais on ne voit rien sur le terrain. C’est bien que le problème se situe ailleurs.

Il demande le départ immédiat de Jean-Baptiste Aldigé. Extrait:

Aujourd’hui, il y a urgence. Il doit partir et vite ! Ce serait un soulagement pour le club mais entre ce que dit ce Monsieur et ce qu’il fait, il y a souvent un monde. Il fait le malin avec son euro symbolique, mais ce ne sera pas un euro symbolique fin juin quand le club passera devant la DNACG. Il faudra mettre la main à la poche, on parle peut-être d’un ou deux millions, mais aussi garantir la saison prochaine. Le prochain investisseur devra donc avoir les reins solides.