Consultant pour Sud Radio, Daniel Herrero livre son regard sur les demi-finales de la Coupe du monde au micro de notre envoyé spécial à Londres. L’ancien troisième ligne de Toulon se régale à l’avance de la finale qui opposera la Nouvelle-Zélande à l’Australie.

Daniel Herrero, que retenez-vous de ces belles demi-finales ?
Un, qu’elles ont été belles. Deux, qu’elles ont été indécises. Trois, qu’elles ont été extrêmement guerrières. Et quatre, qu’elles ont été ravissantes. Nous avons eu deux demi-finales de grande intensité, avec incontestablement les quatre meilleures équipes du monde. Les Blacks, avec un rugby extrêmement léché, mais méthodique et appliqué, sont tombés sur une équipe d’Afrique du Sud gaillarde et robuste qui les a contrarié jusqu’au bout. La seconde demi-finale, qui a opposé l’Argentine à l’Australie, a été un ravissement de A à Z, tellement il y a eu des intentions de jeu, tellement il y a eu du volume. Twickenham était enchanté sous la lumière et sous la joie d’un rugby de cette qualité-là. Les Argentins sont venus mourir les armes à la main et nous avons vu cette équipe d’Australie brillante, sévère, dure dans tous les secteurs, qui a produit un rugby de très haute qualité. La finale verra quand même les deux meilleures équipes du monde s’affronter.

« Nous sommes invités au grand festin »

Et justement, c’est une finale inédite…
Elle n’a jamais eu lieu en effet. Ils se sont déjà affrontés en Coupe du monde, mais en finale, jamais. Les Blacks sont les tenants du titre et vont jouer pour le doublé ce qui est une motivation considérable. Ils vont jouer contre l’adversaire héréditaire, l’ennemi ancestral, le voisin du Pacifique, il y a deux équipes qui sont les plus complètes, les plus affinées, les plus esthétiques et probablement les plus athlétiques. Nous sommes invités au grand festin, c’est une finale pour gastronome, tellement elle porte toutes les capacités possibles. L’adversaire australien sera pénible, il y a encore peu ils ont battu les All Blacks, au mois de juillet ou d’août. Vexés, ils avaient pris leur revanche la semaine d’après. La semaine prochaine, je m’habille en propre, je me lave les dents et je me mets en costume du dimanche.

Source: rugby365.fr