Cyril Cazeaux a failli arrêter le rugby : « Je ne peux plus bouger le poignet gauche ! »

Cyril Cazeaux a failli arrêter le rugby : « Je ne peux plus bouger le poignet gauche ! »

Le jeudi 10 avril 2025 à 9:14 par David Demri

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Le deuxième ligne de l’Union Bordeaux-Bègles, Cyril Cazeaux s’est confié via Midi Olympique à l’approche du quart de finale de la Champions Cup contre le Munster, programmé ce week-end.

Dans un premier temps, il a réagi aux propos du manager Toulousain Ugo Mola, lequel a récemment dit que l’UB était l’équipe la plus forte de la phase des poules de la Champions Cup. Extrait:

Ça fait partie du jeu. C’est la petite guéguerre d’ego, mais nous, les joueurs, ne rentrons pas dedans. On s’en fout un peu. Nous avons nos objectifs et nous savons où on veut aller. Il n’y a pas de pression par rapport à ça.

Il savoure forcément le fait d’avoir terminé leader de la phase des poules. Extrait:

C’est un bilan hyper positif. Nous sommes contents de ce que nous produisons, des matchs que nous gagnons. Ce qui est génial, c’est que quand tu es dans ce groupe, tu sais que tu peux gagner tous les matchs et renverser toutes les situations. On l’a vu à Vannes en première partie de saison, avec un scénario de fou.

Ce match-là est un bon souvenir mais il n’est pas le seul. Sur beaucoup de rencontres à l’extérieur nous avons fait une première période pas terrible. Mais à chaque fois, nous avons réussi à mettre à mal les équipes sur les trente dernières minutes. Nous avons cet état d’esprit : celui de ne rien lâcher.

Il confirme que l’effectif de l’UBB est bien plus complet que les saisons précédentes. Extrait:

Oui mais il n’y a pas que nous qui avons un effectif aussi complet. Je pense que l’aspect physique peut faire la différence. Peut-être que notre préparation était bonne et que nous trouvons de la fraîcheur sur les fins de matchs. Le fait d’avoir un peu de rotation dans l’effectif permet aussi cela. C’est peut-être ça le secret. Nous avons une équipe qui a envie de gagner, qui a l’espoir de vaincre. Nous prenons du plaisir à jouer ensemble et à produire un beau rugby, que tout le monde aime. Nous sommes des foufous cadrés.

Je suis là depuis un moment et ça, on ne l’a jamais perdu. On a un groupe extraordinaire. Tous les nouveaux joueurs le disent en arrivant : c’est hyper simple de vivre avec nous au quotidien. C’est quelque chose qu’on ne perdra pas, parce que c’est ce qui fait l’UBB. Ce qui est différent, c’est surtout que sur le terrain, on se trouve beaucoup mieux qu’auparavant. Maintenant c’est facile alors qu’avant, c’était parfois pile ou face.

Il savoure aussi que l’UBB soit désormais reconnue pour la qualité de son jeu d’avants. Extrait:

Je ne le cache pas, ça fait du bien. En tant qu’avants, on attendait cela depuis un moment et nous voulions prouver que nous aussi, on existait et qu’il n’y avait pas que les gazelles derrière qui brillaient. Sur les derniers matchs, nous avons souvent gagné grâce aux avants et les petits trois-quarts ont pu nous dire merci. Quand tu vois la ligne de trois-quarts internationale qu’il y a, tu es obligé de parler d’elle tout le temps. Mais il est vrai que je pense que les avants ne sont pas jugés à leur juste valeur. Nous sommes plus facilement critiqués.

Dans la foulée, il indique que l’UBB a appris de sa terrible défaite concédée contre Toulouse, en finale du Top 14. Extrait:

On a appris de notre défaite l’année dernière en finale. On s’est posé des questions et on s’est rendu compte que nous n’avions pas toute la fraîcheur qu’il fallait à la fin, parce que nous nous sommes usés tout au long de la saison. Quand tu n’as pas trop de blessés et que tu as le luxe de pouvoir avoir une rotation dans l’effectif, ça se voit tout de suite.

Aussi, nous voulons éviter le match de barrage. Il faut essayer d’être dans les deux premiers pour accéder directement aux demi-finales. La Champions Cup, elle, n’est pas tant gênante que ça. C’est une phase finale qui nous permet d’entrer dans notre fin de saison. Je pense qu’on a l’effectif pour jouer sur les deux tableaux.

Nous avons à cœur de nous rattraper contre Toulouse. On l’a fait en gagnant chez eux en début de saison. Ce match, on l’avait ciblé. On s’était dit que si on le gagnait, c’était pour effacer cette finale et pour prouver à tout le monde que c’était une erreur. Mais ce n’est pas une finalité. Il ne faut pas qu’on reste focalisés sur Toulouse parce que les autres équipes sont toutes aussi dangereuses.

Sur le plan personnel, il indique se sentir très bien. Extrait:

L’année dernière, j’ai eu pas mal de pépins physiques, notamment en début de saison. Depuis la mi-saison dernière, je me sens beaucoup mieux physiquement et ça continue cette année. Je me sens épanoui dans notre système de jeu et je prends du plaisir à jouer avec tout le monde. Cela se voit sur le terrain. C’est quand tu te sens bien que tu fais de bonnes prestations.

Il savoure le fait d’avoir inscrit quatre essais cette saison. Extrait:

C’est une année record pour moi ! Normalement, c’est un essai tous les deux ou trois ans. Après, je constate que j’ai marqué deux essais en bout de ligne et je trouve que c’est quand même plus facile de marquer à l’aile.

Pour conclure, il évoque le XV de France. Il ne le cache pas : il a failli arrêter le rugby à cause d’une blessure. Extrait:

J’ai connu les Bleus en 2021 notamment mais j’ai eu une grosse blessure au poignet juste après. Cela m’a mis un coup d’arrêt. À ce moment-là, j’ai laissé passer le train. J’ai loupé tous ces beaux moments qu’ils ont vécus. Je suis reparti d’en bas et j’essaie de donner le plus possible avec Bordeaux pour essayer de retaper à la porte. Je ne me focalise pas trop là-dessus car je suis déjà très heureux de continuer de jouer. J’ai connu pas mal de soucis avec mon poignet. J’aurais pu arrêter le rugby.

Tout avait pété dans mon poignet. J’avais le ligament scapholunaire rompu avec de l’arthrose partout. J’avais joué six ans comme ça et sur un match, un mec m’avait tapé sur le poignet pendant que je portais en touche. Ça m’a tout fait bouger. Du coup, on m’a enlevé une rangée d’os à la main et on m’a mis une plaque pour me stabiliser. Je ne peux plus bouger le poignet désormais. Heureusement, c’est à gauche et je suis droitier.

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1 Commentaire

  1. Danslaverte 10 avril 2025 at 09h- Répondre

    Lui c’est un drôle de client. Libre en 2026…

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