Jamie Cudmore aime le rugby, c’est une évidence, mais comme tous les joueurs de haut niveau, le parfum des rencontres à enjeu fait monter chez lui une dose d’adrénaline supplémentaire.

La rencontre de samedi contre le RC Toulon fait partie de ces rendez-vous qui font saliver le colosse canadien. Non pas qu’il s’agisse d’une revanche de la demi-finale du printemps dernier – « c’est oublié, le contexte est totalement différent » – mais tout simplement parce que les Toulonnais viendront au stade Marcel-Michelin avec l’aura d’un leader qui vient de remporter neuf des dix matchs qu’il a joué, leur seul revers ayant été enregistré à Toulouse par une équipe qui n’avait pas été programmée pour s’imposer.

« On ne peut pas dire que ce soit un match décisif, analyse Jamie, mais ce choc est le premier d’une série de quatre ou cinq matchs de haut niveau que nous allons avoir à disputer, alors il est bien normal que l’excitation soit là. Cela crée une pression, mais elle est positive et va nous forcer à effectuer une bonne prestation. »

Le combat, mais aussi le jeu pour gagner

Même s’il affirme ne pas trop lire ou écouter ce qui peut se dire autour de cette rencontre, Jamie, le chouchou des enfants, avoue ressentir l’importance de l’évènement pour la ville. « On sent, dans les cafés, au restaurant, qu’il y a une grosse attente de la part de notre public, que ce rendez-vous est important pour les amteurs de rugby et les supporters. C’est bien, cela fait partie de ce qui fait qu’on a envie de jouer ce genre de match. »

Jamie, Auvergnat d’adoption mais toujours Canadien, aurait toutefois pu ne pas jouer cette rencontre importante. « Le Canada va jouer contre les Samoa, vendredi soir, au pays de Galles. J’aurais pu disputer ce match, mais c’est toujours un peu compliqué pour nous, les joueurs des petites nations du rugby, de quitter les clubs qui nous emploient dans ce type d’occasions. Je serai donc avec l’ASM vendredi et cela permettra à de jeunes joueurs canadiens d’acquérir de l’expérience. »

On verra donc le natif de Squamish en découdre face à des Toulonnais qu’il respecte mais ne craint pas. « C’est une grosse équipe, première au classement, mais nous ne sommes pas mal non plus. Nous devons nous attendre à devoir livrer un gros combat, mais nous devrons aussi penser à être précis et mettre en place notre jeu pour l’emporter. »

Car Jamie ne pense à rien d’autre qu’à la victoire. « De toute façon, je n’aime vraiment pas perdre ! » C’est bien noté.

La Montagne