Benjamin Boyet, vous étiez blessé aux ischio-jambiers ces derniers temps. Où en êtes-vous de ce côté-là ?
Ça va. J’ai récupéré totalement de mes soucis physiques. Je suis apte à jouer vendredi. Je suis guéri.

En cas de victoire vendredi contre Toulon, le maintien serait-il acquis ?
Tout dépend des autres résultats mais c’est vrai que si on veut compter que sur nous, la victoire est impérative. Ça nous donnerait plus de 80 % de chances de se maintenir. Ça serait super.

Il y a quelques mois, à l’automne, quand ça n’allait pas trop en coulisses et sur le terrain, pensiez-vous être en mesure de pratiquement assurer le maintien à trois journées de la fin ?
C’est vrai que ça peut paraître presque inespéré de se battre encore pour le maintien parce qu’avec tout ce qui s’est passé, ça a été très difficile. Maintenant, on est joueurs de rugby. On a toujours fait abstraction sur le terrain de ce qui se passait en-dehors. On est resté compétiteur et c’est pour ça qu’on est encore dans la lutte. C’est bien, c’est important de n’espérer qu’une victoire pour se maintenir.

« Ça va certainement être particulier »

Que va-t-il falloir à Bourgoin pour gagner vendredi contre Toulon, une grosse équipe qui est encore en course pour les phases finales ?
On sait que c’est une équipe très physique et qui joue essentiellement sur ses individualités pour passer le rideau défensif. Il va falloir avoir une très grosse défense. Ils ont des qualités collectives aussi. Mais je pense que sur le combat, il va falloir répondre présent. Il va falloir vraiment les agresser et ne pas les respecter, ne pas les regarder jouer. Vraiment les agresser en permanence parce qu’on ne peut pas se permettre de les laisser développer leur jeu.

Vous allez jouer à guichets fermés. Est-ce important de sentir le public derrière vous dans ces moments-là ?
Oui, le public va répondre présent parce qu’il sait que c’est la dernière cartouche pour le CSBJ. Le dernier match, contre Toulouse, se déroulera à Gerland (ndlr : 17 avril) donc c’est la dernière fois qu’on évoluera à Rajon. Le public va être derrière nous. Toulon attire aussi beaucoup de personnes avec les joueurs qu’ils ont. Ils ont les meilleurs joueurs au monde. C’est donc tout naturellement que le stade va être plein et ça sera vraiment le 16eme homme vendredi soir.

Cette dernière à Rajon va-t-elle être particulière ? Il y a des joueurs qui vont partir…
Ça va certainement être particulier pour pas mal de joueurs oui, qui vont vouloir laisser le meilleur souvenir possible.

Ce sera peut-être la dernière fois pour vous aussi ?
Oui, ce sera peut-être ma dernière. Il n’y a rien de défini, mais ça peut effectivement être mon dernier match à Rajon.

« Je suis très content pour Morgan »

Votre nom est souvent cité comme une possibilité en 10 avec les Bleus, sentez-vous que vous n’en êtes pas loin ?
J’en suis très loin. Et franchement, je n’ai aucun commentaire à faire là-dessus.

Et de voir quelqu’un comme Morgan Parra, qui est parti de Bourgoin l’an dernier et qui s’est installé chez les Bleus, est-ce que ça vous inspire ?
Je suis très content pour Morgan. Il a compris très vite qu’il fallait partir. Il a su travailler dans le sens positif pour arriver au statut de titulaire indiscutable à Clermont, en équipe de France et même buteur, meneur. C’est vraiment un bel exemple pour tous les rugbymen qui ont du talent, l’exemple qu’il faut continuer à travailler. Lui, il avait le talent. Il a travaillé et maintenant c’est l’un des meilleurs si ce n’est le meilleur joueur en Europe à son poste.

Avez-vous dans un coin de votre tête l’idée vous aussi de rejoindre un plus grand club pour allez chez les Bleus ?
Non, non, pas du tout.